• Ei tuloksia

Thèses présentées par le Comité Exécutif de (‘Internationale Communiste

V I.

Supplément aux thèses sur la Parlementarisme.

Projet d'instructions aux députés Communistes membres des Parlements bourgeois et aux Comités centraux des partis communistes qui assument la direction de fractions communistes dans les parle­

ments bourgeois.

L’opposition à rentrée des communistes dans les par­

lements bourgeois puise surtout ses arguments dans les souvenirs du parlementarisme social-démocrate de l’épo*

que de la Il e Internationale. La conduite de l’énorme majorité des députés social-démocrates au parlement bour­

geois était en effet complètement dépourvue de principes et constituait même une véritable trahison. Cette expé­

rience amère ne sera pas oubliée de longtemps par la classe ouvrière.

C’est pourquoi il est nécessaire que l’Internationale Communiste qui s’est néanmoins prononcée pour l’utili­

sation de la tribune parlementaire par les communistes, veille sévèrement sur le travail des députés communis­

tes et prenne toutes les mesures qui s’imposent en vue de créer un type nouveau du parlementaire révolution­

naire, qui soit un combattant communiste.

Il est à cette fin nécessaire :

1) Que le parti communiste et son Comité central s’assurent d’une façon générale dans la période prépara­

toire qui précédé les élections de la sincérité et de la valeur du candidat au Parlement. Le Comité Central doit répondre de tous les actes de la fraction parlemen­

taire communiste ; il doit avoir le droit indiscutable d’écarter tout candidat désigné par une organisation quel­

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conque s ’il estime que ce candidat pourrait ne pas remplir son mandat communiste.

Les partis communistes doivent renoncer à l’habitude de choisir des députés surtout parmi les représentants des professions libérales, avocats etc. Qu’il soit de règle de choisir des candidats parmi les ouvriers, sans craindre leur inexpérience parlementaire.

Les partis communistes doivent repousser avec un mépris impitoyable les éléments arrivistes qui se glis­

sent dans le parti à la veille des élections, à seule fin d ’entrer au Parlement. — Les Comités centraux ne doi­

vent approuver que la candidature des hommes qui par leur passé ont donné des preuves indiscutables de leur dévouement à la classe ouvrière.

2) Les élections achevées, l’organisation de la frac­

tion parlementaire doit se trouver entièrement entre les mains du Comité central du Parti, sans tenir compte de la légalité ou de l’illégalité de ce dernier. — Le choix des membres du bureau de la fraction parlementaire doit être approuvé par le Comité central. Le comité central du Parti doit avoir, dans la fraction parlemen­

taire, un représ entant pourvu du droit de veto. Dans toutes les questions * politiques importantes, la fraction doit demander au préalable les directives au Comité Central.

Le Comité Central a le droit et le devoir de dési­

gner ou d’écarter les orateurs qui doivent intervenir dans les questions importantes. Ceux-ci soumettent à son ap­

probation les thèses de leurs discours, voire le texte complet.

Tout candidat de la liste communiste doit s’engager à donner sa démission à la première demande du Comité Central, afin que le parti ait toujours la possibilité de le remplacer.

3) Dans les pays où les éléments réformistes, demi- réformistes ou simplement arrivistes ont pénétré dans la fraction communiste (et c ’est déjà le cas dans certains pays), les Comités Centraux du parti communiste doivent les en éliminer impitoyablement. Une fraction commu­

57 niste peu nombreuse mais vraiment communiste sert mieux les intérêts de la classe ouvrière qu’une fraction nombreuse sans fermeté de principes communistes.

4) Tout député communiste au Parlement doit tou­

jours avoir présent à l’esprit qu’il n’est pas un «légis­

lateur», parmi d’autres «législateurs» mais un agitateur du Parti envoyé dans le camp ennemi,

5) Tout député communiste doit selon la décision du Comité Centrai unir le travail illégal au travail légal.

Dans les pays où les députés communistes bénéficient encore selon les lois bourgeoises de l’immunité des re­

présentants, cette immunité doit servir à l’organisation et à la propagande illégales du Parti.

6) Les députés communistes doivent parler au Par­

lement un langage intelligible à tout ouvrier ou paysan, afin que leurs discours puissent être imprimés et répan-dus dans tout le pays sous forme de tracts.

7) Les moindres actes des députés communistes au Parlement doivent être subordonnés au travail non— par­

lementaire du Parti. — Le dépôt de projets de loi pu­

rement démonstratifs et conçus, non en vue de leur adop­

tion par la majorité bourgeoise, mais pour la propa­

gande et l’agitation, doit avoir lieu sur les indications du Comité Central.

8) Les travailleurs communistes doivent aborder sans crainte la tribune des parlements bourgeois et n’y j a ­ mais céder la place à de meilleurs «orateurs parlemen­

taires» ; en cas de nécessité, ils lisent leurs discours, des­

tinés à être reproduits par les journaux et sous forme de tracts.

9) Les députés communistes doivent entretenir par tous les moyens (sous le contrôle du parti) le contact aves les ouvriers, les paysans, et les travailleurs de toutes catégories.

10) Les députés communistes doivent utiliser la tri­

bune parlementaire non seulement pour démasquer la bourgeoisie et sa valetaille officielle, mais aussi les so- cial-patriotes réformistes, les politiciens indécis du centre et, de façon générale, les adversaires du communisme.

11) Les députés communistes, même s ’ils ne sont que peu nombreux, doivent jeter le défi â la société bour.

geoise et ne jamais oublier que seul est digne du nom de communiste celui qui, non par des paroles mais par des actes, se dresse en ennemi mortel de la Société bourgeoise et de ses serviteurs social-patriotes.

VII.

Quand et dans quelles conditions peut-