• Ei tuloksia

VIII.

Conditions d admission des Partis dans 1 Internationale Communiste.

Le p re m ie r c o n g r è s co n stitu a n t de l’Internatio nale C om m u niste n ’a pas élabo ré les co n d itio n s p ré c ise s de 1 ad m ission des P a r ti s d an s la III e Internationale.

Au m o m en t où eut lieu son prem ier c o n g rè s il n ’y avait dans la plupart des pays que des tendances et des groupes co m m u n iste s.

Le deuxièm e c o n g rè s de l’Internationale C o m m u ­ niste s e réunit dan s de tout a u tre s c o n d itio n s. D a n s la plupart d es pay s il y a d éso rm ais, au lieu de te n ­ dances et de g rou p es, des partis et des organisations c o m m u nistes.

De plus en plus so uvent, des p artis et des g ro u ­ pes qui, récem m en t encore, ap p artenaient à la Il-e In-

ernationale et qui v o u d ra ien t m aintenant a d h é re r à i Internationale C o m m u n iste s ’a d re ss e n t à elle, sa n s Pour cela être d evenus v éritab lem en t c o m m u n istes, j-a li e Internationale est irrém é d iab lem en t défaite.

J-es partis interm édiaires et les g ro u p e s du „ c e n t r e “

\ oyant leur situation d ésesp érée, s ’efforcen t de s ’appu ­ yer s u r l’Internationale C om m u n iste, tous les jo u r s P us forte, en e sp éra n t c o n s e r v e r ce p en d an t une „au- o n o m ie " qui leur perm ettrait de p ou rsu ivre leur a n ­ cienne politique opportuniste ou « c e n tr is te ". L ’In-

ernationale co m m u n iste est, d une ce rtaine façon, à

‘a mode.

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Le d ésir de ce rta in s groupes d irigean ts du «cen­

tr e " d ’a d hérer à la 111-e Internationale nous confirm e in d irectem en t que l ’In tern atio n ale C om m u n iste a co n ­ quis les sy m p ath ies de la grande m ajorité des travail­

leu rs co n sc ie n ts du m onde en tie r et constitu e une p u issa n c e qui croit de j o u r en jo u r .

D a n s ce rtain es conditions, l'Internationale C o m m u ­ niste p ou rrait être m enacée p ar l’en v a h isse m e n t de g ro u p e s in d é cis et m oye n s qui n ’ont pas encore pu ro m p re av ec l’idéologie de la Il-e In ternationale.

E n outre, ce rta in s p artis im p ortan ts (italien, sué­

dois), dont la m ajorité se place au point de vue co m m u n iste c o n se rv e n t encore en le u r sein de n o m ­ b re u x é lém e n ts ré fo rm iste s et so cial-p acifistes qui n ’attendent que l’o cc asio n pour relever la tête, sa ­ b o te r activ e m e n t la révolution p rolétarienne, en ve­

nant ainsi en aide à la bou rg eo isie et à la Il-e In­

ternationale.

Au cu n co m m u n iste ne doit o u b lie r les leçon s de la républiqu e des S o v ie ts hongroise. L ’union des c o m m u n iste s h o n g ro is avec les ré fo rm iste s a coûté c h e r au p rolétariat h on grois.

C ’est pou rquoi le deuxièm e c o n g r è s international cr o it devoir fixer de façon tout à fait précise les c o n ­ ditions d ’am ission des nouveaux p artis et indiquer p ar la mêm e o c c a s io n au x p artis déjà affiliés les ob lig atio n s qui leur incom bent.

Le deu xièm e c o n g r è s de l’Internationale C o m m u ­ niste décide que les cond itions d ’a d m issio n dans l’Internationale s o n t les su iv a n te s:

1) La propagande et l'agitation qu otidiennes doi­

vent avoir un caractère effectivement com m u niste.

T o u s les o rg a n e s de la p resse du parti d oivent être rédigés par des c o m m u n is t e s sû rs, ay a n t fait leurs p reu ves et prouvé leur d évou em ent à la cau se de la révolution prolétarienne. Il ne convient pas de p a rler de d ictatu re prolétarienne c o m m e d’une for­

m ule apprise et c o u r a n te ; la propagande doit être faite de m anière à ce que la nécessité en re sso r te pour tout

travailleur, pour toute ouvrière, pour tout soldat, pour tout p ay san, des faits m êm e de la vie quotidienne, systém atiquem ent notés par notre presse. D a n s les colonnes de la presse, d a n s les r é u n io n s publiques, dans les sy n d ica ts, d an s les coo pératives, partout où les partisan s de la IlI-e Internationale au ro n t accès, ils au ront à flétrir sy sté m atiq u e m en t et im p itoy ab le­

ment non seu le m en t la bourgeoisie, m ais au ssi ses complices, r é fo r m is te s de to u tes nu ances.

2) T ou te o rg anisatio n désireuse d ’a d h é re r à l’I n ­ ternationale C om m u n iste doit régu lièrem ent et s y s té ­ matiquement écarter des postes im p liqu ant tant soit peu de responsabilité d a n s le m o uvem ent ouvrier (organisations de parti, rédactio ns, sy n d icats, fra ctio n s parlementaires, co o p é rativ es, m unicipalités) les ré fo r­

mistes et les « c e n tr is te s " et les re m p la c e r par des com m u nistes ép rouvés — s a n s cr a in d re d ’av o ir à remplacer, su rto u t au début, des m ilitan ts e x p é rim e n ­ tés, par des travailleu rs so rtis du rang.

3) D a n s tous les pays où, par su ite de l ’état de siège ou de lois d ’exception, les c o m m u n is te s n’ont pas la possibilité de développer légalem ent toute leur action, la c o n c o m ita n c e de l’a ctio n légale et de l'action illégale est in d u b itab le m en t n éc essa ire. D a n s presque tous les pays de l’E u ro p e et de l’A m érique la lutte de c l a s s e s entre d an s la période de g uerre civile. L es c o m m u n is te s ne peuvent dans ce s con d i- lion se fier à la légalité bourgeo ise. Il est de leur devoir de c r é e r partout, parallèlem ent à l ’organisa- l'on légale, un o rg anism e clandestin, c a p a b le de rem -

’lir au m o m en t d écisif, son d evoir en v e rs la révo- ation.

4) Une propagande, une agitation sy stém atique et lersévérante, s ’im pose parmi les trou p e s. D e s l°yaux c o m m u n is t e s doivent être f o r m é s dans tou tes s unités. L a plus g ran d e partie de ce travail sera égaler m ais s ’y re fu se r se r a it une trah iso n à l’égard 11 devoir révolutio nnaire et par co n s é q u e n t incom - 5üble avec l ’affiliation à la !II-e Internationale.

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8 ) D a n s la qu estion des co lo nies et d e s n a ti o n a ­ lités opprim ées, le s p artis des pays d on t la b o u r g e ­ oisie possède d es c o lo n ies ou opprim e des n ations, doivent avoir une ligne de condu ite p a rtic u liè rem e n t claire et nette. T o u t parti ap p a rten a n t à la Ill-e In ­ ternationale a p ou r d ev oir de dévoiler im p itoy a b le­

ment les p ro u e s s e s de „ se s '‘ im p érialiste s aux c o l o ­ nies, de sou ten ir, non en paroles, m ais en fait tout m ouvem ent d 'é m an cip ation d a n s les co lo n ie s, d’e x ig e r l’expu lsion des co lo nies des im p érialistes de la m étropole, de n ou rrir au co e u r d es trav ailleu rs du pays d es se n tim e n ts v éritablem en t fraternels vis-à-vis de la population lab orieu se d es c o lo n ie s et des n ationalités op p rim ée s et d ’entretenir parmi les troupes de la m étropole une agitation continu e con tre toute oppression d es peuples coloniaux.

9) T o u t parti désireu x d ’ap p arten ir à l ’In tern atio ­ nale C o m m u n iste doit poursuivre une propagande persévérante et sy sté m atiq u e au sein des syn dicats, coopératives et a u tre s o rg a n isa tio n s des m a sse s ouvrières. D e s n o y a u x c o m m u n is te s doivent être

! form és dont le travail opiniâtre et c o n s ta n t co n q u e r ra les sy n d icats au c o m m u n ism e . L eu r devo ir s e r a de révéler à tout in stant la trahison d es social-patriotes et les hésitations du „ c e n t r e “. C es noyau x com m u - a nistes doivent être co m p lètem e n t s u b o r d o n n é s à l ’en- c semble du parti.

10) T o u t parti app arten an t à l’Internationale C om - a‘ muniste a p o u r devoir de co m b a ttre a v e c énergie et f' ténacité r „ In t e r n a t io n a le “ jaune d es s y n d ic a ts fondée

à A m sterd am . Il doit par contre c o n c o u r ir de tout nt son pouvoir à l’union internationale d es s y n d ic a ts itv rouges ad hérant à l’Internationale C om m u n iste.

ale 11) L e s p artis d ésireu x d’ap p arten ir à l’Interna- tes tionale C om m u n iste ont pour devoir de réviser la

composition de leurs fraction s p arlem e n taires, d'en

; la écarter le s élém en ts douteux, de les soum ettre, non rai'tn paroles m ais en fait, au Com ité C entral du P arti, [I e l’exiger de tout député co m m u n iste la su b ordin

a-l

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tion de toute son activité aux intérêts véritables de la p rop ag and e révolutio nnaire et de l'agitation.

12) La p re sse périodique ou autre et tou s les s e r ­ v ic e s d ’éditions doivent être entièrem ent so u m is au Com ité C entral du Parti, que ce d ern ier soit légal ou illégal. Il e s t in a d m issib le que des org a n e s de publicité m é su se n t de l'autonom ie pour se livrer à une politique non co n fo rm e à celle du parti.

13) Les p artis appartenant à l'Internationale C o m ­ m u n iste doivent être édifiés s u r le p rin cip e de la centralisation démocratique. A l’époque actuelle de g u erre civile acharnée, le parti co m m u n is te ne pourra rem plir son rôle que s'il est o rg anisé de la façon la plus centralisée, si une d iscipline de fer confinant à la discipline m ilitaire y est ad m ise et si son o rg a ­ nism e central est muni de larges pou voirs, exerce une autorité incontestée, bénificie de la confiance u nanim e des m ilitants.

14) Les partis c o m m u n is te s des pays où les C o m ­ m u nistes militent légalem ent doivent p rocéd er à des ép uratio ns périod iq u es de leurs o rg a n isa tio n s, afin d'en é c a rte r les élém ents in té re ssé s et petit-bour­

geois.

15) Les p artis désireux d 'ap p arte n ir à l'In tern a ­ tionale C om m u n iste doivent so u ten ir s a n s réserves to u te s les rép u bliqu es sov ié tiste s d an s leurs luttes avec la contre-révolu tio n. Ils doivent p ré co n ise r in­

la s sa b le m e n t le refu s des trav ailleu rs de transp o rter îë s m u nitio ns et les éq u ip em e n ts destin és a u x enne­

m is des ré p u bliqu es soviétistes, et poursuivre, soit légalem ent soit illégalem ent, la propagande parmi les trou pes envoyées co n tre les républiqu es soviétistes.

16) Les partis qui co n se rv en t j u s q u ’à ce j o u r les a n c ie n s p ro g ra m m e s so cia l-d é m o cr a te s ont pou r de­

voir de les re v ise r s a n s ta rd e r et d ’é lab o rer un nou­

veau p ro g ram m e co m m u n iste adapté au x conditions spéciales de leur pays et conçu d a n s l ’esp rit de 1 In­

tern ation ale C o m m u n iste. Il est de règle que les pro­

g r a m m e s ' d e s p artis affiliés à l'Internationale C om m u ­

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niste soient c o n firm é s par le C on g rès International ou par le C om ité Exécu tif. Au c a s où ce d e rn ie r refuserait sa san ction à un parti, le parti aurait le droit d’en appeler au C o n g rè s de l’Internationale C om m u niste.

17) T o u te s les d é c isio n s des C o n g rè s de l’In te r­

nationale C om m u n iste, de même que ce lles du C o ­ mité Exécutif, son t o b lig ato ire s pour tous les partis affiliés à l’In tern atio n ale C om m u n iste. A g is s a n t en période de g u erre civile ach arnée l’In tern atio n ale C o m ­ m uniste doit être beau co u p plus ce n tralisé e que ne l’était la Il e Internationale. L ’Internationale C o m m u ­ niste et son Comité E x é cu tif doivent tenir com p te des co n d itio n s de lutte si v ariées dan s les différents pays et n ’a d o p te r de ré so lu tio n s g én é r a le s et o b lig a ­ toires que dans les q u estio n s où elles son t possibles.

18) C o n fo rm ém e n t à tout ce qui précède, tous les partis ad h éra n t à l ’Internationale C o m m u n iste d o i­

vent m odifier leur appellation. T o u t parti désireux d’ad h é re r à l’Internationale C om m u n iste doil s 'in ti­

tu ler: P arti C om m u n iste d e . . . (section de la Ill-e In­

ternationale C om m u n iste). Cette question d ’a p p e lla ­ tion n ’est pas une sim ple formalité; elle a au ssi une im portance politique co n sid érab le. L ’Internationale C om m u niste a d éclaré une g uerre s a n s merci au vieux m onde b o u r g e o is tout entier et à tou s les vieux partis s o cia i-d ém o cra te s ja u n e s . Il im porte que la différence en tre les p artis co m m u n is te s et les vieux partis „so cia l-d é m o cr a te s“ ou „ s o c ia lis te s “ officiels qui ont vendu le drapeau de la c la s s e ouvrière soit plus nette aux yeux de tout travailleur.

IX.