• Ei tuloksia

L’apprentissage du français en Finlande

L’enquête sur la réserve des connaissances des langues étrangères en Finlande parmi les citoyens âgés de 18 à 64 ans met le pourcentage des citoyens avec des connaissances lin-guistiques en français à 11% en 2017. Cela fait du français la quatrième langue étrangère la plus parlée dans le pays. Les trois langues les plus populaires sont l’anglais à 90%, le suédois à 67% et l’allemand à 31%. (Tilastokeskus 2017 ; Pyykkö 2017)

Tableau 4. Les connaissances des langues étrangères en 2000, 2006, 2012 et 2017 (la population des 18-64 ans, langue étrangère = une langue autre que la langue mater-nelle), %.

Tilastokeskus 2017. Participation à l’éducation des adultes. (Tilastokeskus 2017)

En Finlande, il est, en théorie, possible de commencer à étudier le français en plusieurs étapes dans le cadre du système éducatif. Le choix du français comme langue étrangère peut se faire à la maternelle, à l’école primaire, au collège, au lycée ou à l’université ou

35

école supérieure professionnelle. De plus, il est possible de suivre des cours de français dans d’autres institutions, comme Kansalaisopisto, par exemple. Cependant, la décision de la sélection des cours des langues étrangères à la disposition des étudiants dans le cadre de l’éducation fondamentale (maternelle, élémentaire et collège) est effectuée au niveau municipal et dans des écoles en fonction de la demande et les ressources budgé-taires. Cela veut dire qu’en réalité une sélection vaste des langues n’est souvent pas réa-lisable sauf dans des grandes municipalités. (Pyykkö 2017)

Dans le cadre du système éducatif national en Finlande, tous cycles et toutes catégories d’établissement (les lycées d’enseignement général et les lycées professionnels) compris, le français se trouve parmi les six langues étrangères les plus étudiées9. L’anglais domine les préférences, suivi par le suédois, l’ allemand, l’espagnol, le français et le russe dans des ordres modérément variés selon le niveau d’éducation et le programme d’apprentis-sage linguistique10. (Tilastokeskus 2019a ; Tilastokeskus 2019b ; Opetushallinnon tilas-topalvelu 2019a ; Opetushallinnon tilastilas-topalvelu 2019b ; Opetushallinnon tilastilas-topalvelu 2017a ; Opetushallinnon tilastopalvelu 2017b ; Opetushallinnon tilastopalvelu 2017c ; Pyykkö 2017, 24-51)

Dans l’enseignement supérieur, les statistiques ne sont plus basées sur les connaissances linguistiques mais sur la mobilité internationale des étudiants. En 2016, la France comme destination des étudiants finlandais en échange universitaire s’est située en quatrième place (partagée avec les États-Unis), après l’Allemagne, la Suède et la Grande-Bretagne.

Pour les étudiants des écoles supérieures professionnelles, la France venait en septième place, après l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas, la Russie, la Suède et la Grande Bretagne.

En 2017 la langue principale de l’enseignement durant une période d’échange Erasmus des étudiants finlandais dans l’éducation supérieure (écoles supérieures professionnelles

9 Le suédois est la seconde langue officielle de la République de Finlande. Cela signifie qu’en réalité c’est le suédois qui prend la place de la langue non-finnoise la plus étudiée en raison de sa position nationale.

Pour les citoyens finnophones, le suédois fait partie de l’éducation obligatoire sur chaque échelle du système éducatif (avec quelques exceptions selon les dispositions de chaque étudiant). Il en va de même pour les citoyens suédophones dans le cas du finnois comme langue étrangère ou seconde. La popularité du finnois comme langue étrangère est également élevée par le nombre croissant des personnes qui ont d’autres langues maternelles que le finnois ou le suédois dans plusieurs échelles du système éducatif national. Nous ne mentionnons pas les statistiques du finnois comme langue étrangère ou seconde ici mais nous nous intéressons plutôt aux langues étrangères facultatives.

10 En Finlande, l’apprenant entre dans un programme spécifique national de développement des connais-sances linguistiques en fonction de l’année de commencement des études en langue cible.

36

et universités comprises) était l’anglais pour 81,99%, l’allemand pour 6,35%, l’espagnol pour 4,00% et le français pour 3,53% des étudiants, les autres langues reportées étant moins de 1% chacune. De plus, les étudiants mentionnaient une augmentation des con-naissances linguistiques dans d’autres langues que la langue principale de l’enseigne-ment. Ici c’est l’allemand qui domine avec 28% des étudiants reportant des progrès, suivit par l’anglais avec 19%, le français avec 10%, le néerlandais avec 9% et l’espagnol avec 9% encore suivit par d’autres langues à environ plus ou moins 4%. (Pyykkö 2017) On constate facilement que les réserves linguistiques des langues étrangères en Finlande sont dominées par l’anglais et le suédois et quelques autres langues internationales po-pulaires. Même si le français continue à garder sa place à la tête des langues étrangères, le choix de s’engager au développement des connaissances linguistiques françaises à long terme en Finlande n’est pas évident. Le français fait donc partie des langues moins im-portantes, à côté de l’allemand, l’espagnol, le russe, le sámi et l’italien, dans l’éducation fondamentale et secondaire en Finlande.

Les participants à cette étude sont des étudiants universitaires de l’université de Jyväs-kylä. À l’université de Jyväskylä, il est possible de se spécialiser en philologie romane et en étude du français ou d’étudier le français dans le cadre de MOVI, le Centre de la Com-munication Académique Multilingue (centre d’enseignement de langues étrangères pour étudiants non spécialiste de langues). Parmi les participants il y en a qui ont commencé leurs études de français dans différentes étapes du système éducatif avant d’entrer à l’université et il y en a qui l’ont commencé à l’université. La plupart d’entre eux s’inscri-vent à des cours de MOVI et certains étudient la philologie romaine en option. Pour cer-tains, le français fait partie de leur diplôme comme partie des connaissances linguistiques obligatoire, outre l’anglais et le suédois, mais le choix des langues spécifiques est faculta-tif, et les autres étudiants qui choisissent de l’étudier le font parce qu’ils y trouvent un intérêt personnel lié à leurs projets professionnels, dans lesquels le français pourrait y jouer un rôle. Les capacités linguistiques des participants varient entre les niveaux B1-C2 selon le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECR).

37