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Les partis affiliès : Troisième Congrès de l'Internationale Ouvrière Socialiste : rapports et comptes rendus ; quatrième section)

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TROlslt .... E CONGRtS DE L'INTERNATIONALE OUVRltRE SOCIAL.ISTE

RAPPORTS ET COMPTES RENDUS 19f9

QU"TRII!;:ME SECTION

LES PARTIS , AFFILIES

TVOVAENLIIKKEEN

KIR~ASTO

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1828

Pl,lbli;, p.' le Soc,;'t.e,i.1 de 1'IlIllI,nliOIl.le Ol,l",i;"e Soci.lille - Z.rit:b En d~p61 .l L'OOLANTINB, Socitl~ Cooptralive,

20, 'ut De Lenalenlie" 20 BRUXBLLES

(2)

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TROISltME CONGRtS DE L'INTERNATIONALE OUVRltRE SOCIALISTE

RAPPORTS ET COMPTES RENDUS

QUATRIÈME SECTION

LES PARTIS , AFFILIES

la28

Publié par le Secrétariat

d e

llntemationale Ouvriére Socialiste Zurich

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Les Partis affiliés.

Les aperçus suivants de l'organisation et de l'activité des partis affiliés à l'Internationale Ouvrière et Socialiste ont été élaborés par le Secrétariat de 1'1. O. S. et soumis aux partis pour être revus et corrigés. La Norvège, où il n 'y a actuellement aucun parti affilié à 1'1. O. S., et le Parti Socialiste Indépendant en Pologne. ainsi que la Turquie, dont on ne connaît pas suffisamment des conditions d'or- ganisation, ont été exceptés. Les partis suivants n'ont envoyé aucune rectillcation jusqu'au 18 juillet 1928: Guyane Anglaise. Chine, Luxembourg, Portugal, Russie (S. R), Tchécoslovaquie (Parti Ru- thène).

En donnant le chiffre des adhérents de chaque parti, nGUS MUS sommes efforcés de prendre les données les plus récentes. Les dates de recensement ne sont donc pas les mêmes.

Il en est de même en ce qui concerne la force des Syndiqués.

Dans quelques cas, nous nous sommes servis des indications donnéeS dans le Cinquième Annuaire de la Fédération Syndicale Internatio- nale (1927). A moins d'autres indications, les chiffres donnés sont ceux des organisations affiliées à la F. S. I. et d'autres organisations de tendance similaire.

Les chiffres concernant les Partis communistes Ont été pris, tant que possible, aux sources officielles, telles que les résuilats d'élec- tions générales, les publications de l'Internationale Communiste, (Correspondance Internationale, par exemple, n° 60 du 26 avril 1928, édition allemande), el les publications des partis communistes eux- mémes.

Voici les abréviations employ6es:

Lettres entre parenthèses, à la suite du nom de l'organe central:

Q = Quotidien H = Hebdomadaire, Bm = Bimensuel M = Mensuel.

Lettres placées à la suite des Il()ms des délégués à 1'1. O. S. : E = Membre du Comité Exécutif; B = Membre du Bureau.

IV. 2

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Allemagne.

Parti Social-Démocrate.

(Socîaklemokrarische Partei Deutschlands.)

Fond~ par l'Association G~n~ra!e des Ouvriers Allemands (Lassalle), en 1863, et le Parti Ouvrier Social-D~mocrate (Eisenach), unifits en 1875.

Adhérents: 867,671, dont 181~5tl femmes.

Syndicats: 4,976,971.

Jeunesses; 55,342, dont 19,000 jeunes filles.

Organisadons des Femmes: 181,541.

Organisations ~ducatives : Comlt~ National pour l'Education socialiste, As- sociation des Amis de l'Enfance.

Presse du Parti: 195 quotidiens; plusieurs hebdomadaires et mensuels.

Organe central: "Vorwirts» (Q.), Berlin, S. W. 68, LindenslT1lSse, 3.

Représentation parlementaire: 153 sur 491.

Voix électorales: 9,148,165 (20 mai 1928).

Congr~s ordinaire: Chaque année.

Comllé Central ; Pr~sidents : Arthur Crispien, Hermann Müller, 0110 Wels ; trésoriers: Bartels, Ludwig; secrétaires: Marie Juchacz, Stelling, DiU- mann. Hans Vogel, Max Westphal.

Secr~lariat du Parti: Lindenstrasse, 3, Berlin, S. W. 68.

Repr~sentation à 1'1.0.S. : Crisplen (E.), Müller (E.), Wels (E.B.l.

La victoire impressionname remportée aux élections du 20 mai 1928 par la social..démocratie a mis le point final à ce chapitre de l'histoire, où l'on vit -la République allemande gouvernée par une coo- litioD bourgeo~e, dans laquelle les adversaires mêmes du régime ré- publicain, les nationalistes (Deutschnationale Volkspartei) avaient trouvé place.

La social-démocratie porta la quantité de ses suffrages de 7,880,058 à 9,146,165, sa part dans la totalité-des voix émises de 26 à 29.6 p.C.

et le nombre des mandats qu'elle détient de 131 à 153. En même temps, le nombre -des voix communistes monta de 2,708,176 à 3,262,584, leur part dans la totalité des voix émises de 9 à 10.2 p.c.

et le nombre des mandats CQJ11l11un$tes de 44 à 54. D'autre part, les partis bourgeois (sans tenir compte du parti é<x>nomique, qui n'a pas de .ten'dance politique claire), subirent de lourdes ,pertes. Ce fut sur- tout te cas -des nationalistes, de <lui l'esprit de démagogie fut révélé à tQus alors qu'ils participaient au pouvoir.

Ces ré$ultats ont eu pour conséquence de rendre nécessaire une collaboration entre la social-dél1)()Cfatie, qui a, au Reichstag, la üepré- sentation de Join la plus .forte, et certains partis bolll'geois. Leur dis- rpersion ne permet pas, en effet, que ,les partis bourgeois forment seuls le Gouvernement, du moins d'ici longtemps. Hennann Müller essaya d'abord de-constituer ce qu"on appelle la Grande Coalition, et

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qui allait comprendre les sociahlémocrates, les démocrates, le centre, les populistes bavarois et les populistes allemands. L'attitude réaction- n.aire de ces demiers fit échouer la tent.at~ve. Finalement, Hermann Müller réussit à ·fonner un ministère, dans lequel tous les part:s de la Grande Coalition sont ·représentés, mais sans qUl'·il y ait engagement de la ,part des fractions parlementaires. Les '!'e1'résenrants de ta 50- ciaJ-<iémocratie sont: Hermann Müller, à la Chancellerie; Severing, à l'lnlér.ieur; Hilferding, aux Finances, et Wiesel, au< T.ravaH.

Ùl période dont nous avons à faire rapport ici, et qui prend fin au succès électoral du 20 mai, commence à une époque la social-d6- mocratie avait à surmonte.' les suites de l'aventure de la Ruhr et de l'inflation.

Durant le premier semestre de 1926, ce fut la lutte pour l'expro- priation des princes.

Le Comité du Parti ayant, le 19 }anvier, émis J'avis qu'afin d'évi- ter que la bataille s'éparpillât, il convenait que social-démocrates et communistes présentassent une motion commune, les délégués des deux 'Partis, présidé6 par un représentant de l'Union syndicale alle- mande, se concertèrent et rédigèrent leur proposition, qui concluait à l'expropriation totale de la fortune des .princes ci-devant régnants. Il fut convenu, par ailleurs, de faire séparément campagne pour le .-efe- rendum. Le Comité du parti social-démocrate n'en eut pas moins sujet d'aocuser les oommunistes, dans un de ses manifestes, d'agir à ,'en- contre des conventions en exploitant. au bénéfice de leur parti, l'agi- tation en faveur de l'expropriation.

Le résultat du refe.-endum dépassa toute attente. Il n'y eut pas moins de 12,516,673 inscriptions. C'était une augmentation de près de deux millions de voix si l'on fait comparaison avec le oombre de suffrages que les del.ltX partis prolétariens recu.eiHirent ensemble en décembre 1927. La lutte autour du .plébiscite n'en fut que plus âpre.

Le gouvernement allemand avait déclaré que la proposition tendait à modifier la Constitution. Il fallait donc:: que 20,000,000 de voix y fus- sent favorables. Tous les partis bourgeois, sauf les démocrates qui laissaient aux .leurs ·toute liberté de se prononcer, se déclarèrent hos- tiles. Ils engageaient leUil's membres à s'abstenir. Ils potwaient doe- la sorte, et surtout dans les régions agriooles, user de tous les moyens terroristes <OOntre ,les volants.

Cependant, on .-éussit encore à porter le nombre des voix jusqu'à 14,455,184. C'était, par ,rapport aux suffrages des partis prolétarieTJ6, une augmentation à 139.4 p.c. Ainsi, d'importantes masses d'élec- teurs ne s'étaient pas conformées au mot d'ordre des partis bourgeois.

N'ayant pu obtenir l'expropriation pure et simple, la social-démoaa- tie essaya de raire valoir l'avance des républicains dans les 'débats par_

1ementaires sur l'indemnisation des princes. Elle n 'y ,réussit pas da- vanrage et, pour éviter la sentence de juges réactionnaires, le Gou- vernement prussien se vit obligé de If'ansiger avec les Hohenzollern.

Durant tout le laps de temps dont nous nous occupons ici. la. socÎa'I- démocratie allemande se trouva dans l'opposition. Sans doute, la for-

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ffiatjon d'une Grande Coalition fut-elle tentée. Les essais en échouè- renl toujours en présence de ~ résistanc.e des ~~ulistes. Au Minis- tère Marx qui avait pris la sUIte du deuxIème MinIstère Luther, suc- céda un a'utre Ministère Marx. qui s'était adjoint des nationalistes.

Dès la nn.cle janvier 1927, l'Allemagne fut gouvernée par ,un bloc bourgeois, qui oonsenlit aux nationalistes une ,politique intérieure .ré- actionnaire en échange de leur renonciation à leurs principes de poli- tique extérieure.

Encore que la part de réaction au !Sein du gouvememenl allemand me pfU empêcher que l'on oontinuât de ,pratiql.lêr la politique d'entente et de compromis avec la France, la préser.ce des nationalistes dans le Ministère n'a pas laissé de retocder la détente véritable entre les deux pays. L'admission deq'Allemagne dans la Société des Nations, en sep- tembre 1926, et les négociations directes .qui s'engagèrent à celte 0c.-

casion entre M. Briand el M. Stresemann avaient fait espérer que les rapports d'une république à l'autre iraient s'apaisa,nt chaque jour da- vantage. En fait, l'entrée des nationalistes dans le gouvernement al- lemand comme, aussi bien, la fQrmalion en France d'un cabinet d'union nationa1e, empêchèrent tout pas en avant.

Un ,nouveau programme a été adopté au Congrès que le Parli tint à Heidelberg, du 13 au 18 septembre 1925. Un programme agraire y a été ajouté par le Congrès de Kiel (22-27 mai 1927).

Pour ce qui est de l'oganisation même, des résultats singulièrement réjouissants sont à signaler. Le manque de œractère ,des nationalistes et la politique réactionnaire du Gouvernement ont rallié à la social- démocratie une grande masse d'électeurs. Le Parti compte aujourd'hui 823,520 membres et ne cesse de s'accrollre. Toutes les élections par- tielles de ces temps derniers .avaient annoncé le succès considérable de la social-démocratie allemande aux élections législatives générales.

Il convient de remarquer aussi la consolidation intérieure du Parti.

Les difficultés que connut à un certain moment le parti Saxon ont été apl.an;es par l'exclusion de 23 ci-devant députés, qui n'étaient plus que des chefs sans troupes. La combativité du Parti n'y a fait que gagner.

Autres partis ouvriers:

Le parti communiste. - D'après l'Internationale communiste, il comp- terait 124,729 membres. C'est, si on se rapporte aux chiffres communi_

qués en 1925, une perte de 220,000 membres. Il aurait donc été r6:l.uit

de bien plus que de la moitié. Des conflits intérieurs ont scindé sa repré_

sentation parlementaire en plusieurs groupes au cours de La demi ère légis- lative.

Les communistes-léninistes de gauche, qui, aux élections, obtinrent SO,OOO voix environ, mais non pas de mandat, appartiennent aux innom- brables fractions qui se détachèrent du parti communiste. La sous-frac- tion Maslow-Ruth Fischer se sépara d'eux ensuite, peu avant les élec- lions.

Les deux organisations nées du refus de souscrire à l'union de Nu- remberg sont sans aucune importance. Le parti social-démocrate ind6- IV. 5

(8)

pendant (Unabhiingige Sozialdemokratische Partei Deutschlands : Theo- dot Liebknecht) ne recueillit que 20,725 voix et pas de mandat. L'Alliance

$oc!.aUste (SoziaUsticher Sund: Ledebour) n'osa même plus .compter ses volx et ex1iorta ses partisans à voter pour les communistes. Le Vieux Parti social--démocrate (Alte Sozialistische Partei) fut fondé par ceux .qui fturent exclus de la social--démocratie saxonne et poursuit des tendanoes nationa- listes. Avant les élections, les ramifications du Vieux Parti furent éten- dues sur toute l'Allemagne. Il obtint 65,573 voix, mais pas de siège. Est sans influence aucune sur le mouvement ouvrier.

Le parti ouvrier communiste: Séparé du parti communiste, est de ten- dance syndicaliste. Poale Zion : Voir Palestine.

Documentation :

Procès-verbaux des congrès. - Le Comité du parti public, depuis 1926. - L'Annuaire de la Social-Démocratie allemande (jahrbuch der deutschen Sozialdemokratie). - Informations Internationales, surtoU!

1926, pp. 3/2, 5/3, 46, lOS; 1927, pp. 52, 252; 19'28, pp. t85, 249. - Rapport du Congrès International de Marseille.

IV. 6

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Fonde en 1892.

Argentine.

Parti Socialiste.

(P.arlido Socialista.) (I)

A(fhératts ; 10,000 (y compris les femmes) ; répartis en 2.50 sections dissé- minées sur tout le vaste territoire de la République. Ces sections forment sept fédérations dans sept provinces; en outre, il y en a une dans la capitale féderale et une dans le territoire national de La Pampa.

Syndiqués: Il existe trois organisations ouvrières centrales : 10 La Confédé- ration du Travail Argentine, comptant 120,000 membres. Elle est affiliée à la F.S.!. et entretient de bonnes relations avec le Parti Sociallstej Z' L'Union Syndicale Argentine, dirigée par des éléments syndicalisres ; elle comprend H,OOO membres, n'a pas de rapports avec le Parti Socia_

liste et n'est affiliée à aucune Internationale; 30 La Fédération Régionale Argentine, union de tendance anarc'histe, dont on ne connait plus exac- tement le nombre d'adhérents, qui, certainement, est insignifiant. Elle n'a pas non plus de relations avec le> Parti $ocJ.aliste et n'adMre à aucune Internationale ouvrière. En outre, il y a encore certains syndicats qui ne font partie d'aucune des organisations que nous venons de nommer, mais dont quelques-uns sont importants, par exemple celui des typographes et du textile.

Jeunes&es Socialistes: II s'est constitué dernièrement une organisation cen- trale groupant toures les Jeunesses socialistes sous le titre de " Confede- raci6n Juvenil Socialista ". Conformément à ses statuts, }CS jeunes gens âgés <le 18 ans au moins doivent être affiliés au Parti Socialiste. Les Jeu- nesses Socialistes, qui ont aussi une section féminine, organisent, sous les auspices de la Confédération, des matches annuels de football, font de la propagande antimilitariste, et collaborent activement à La propagande du Parti. A ses débulS, le mouvement des Jeunesses etait localisé à Buenos-Ayres, mais li est en bonne vole de gagner de l'importance A l'in_

térieur du pays. Actuellement, la Conféderation comprend 50 sections de Jeunesses et un total de 2,500 adhérents.

Organisation des femmes; [1 n'existe pas d'organisation spéciale pour les femmes. Il y a une section féminine du Parti.

Organisations éducatives : Les centres socialistes sont en 'même temps des organisations culturales. Tous possèdent des bibliothèques ouvertes au public et organisent des conférences et des cours élémentaires et supé- rieurs. Il y a, cependant, encore d'autres centres de caractère essentiel- lement éducatif qui, sans être affiliés au Parti, collaborent avec lui.

Presse du Parti : 3 quotidiens, 32 hebdomadaires et 1 revue.

Organe central: " La Vanguardia )) (Q.), Rivadavia 2150, Buenos-Ayres.

Représentation parlementaire; 2 députés sur 158 et 1 sénateur sur JO au (1) Le présent rapport a été envoyé par le Partido SociaUsta Argentino au Secrétariat de l'I.D.S. et lui est parvenu le 12 juin 1928. II n'a donc plus été possible de s'entendre avec le Parti argentin au sujet d'éventuelles modifica- tions A ce rapport, lesquelles en auraient retardé l'impression. Aussi repro- duisons-nous la traduction du texte int~ral espagnol, tel que nous l'ivons f'eÇu; pour le completer, nous y ajoutons encore quelques notices explicatives.

IV. 1

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Congrès NatiotUll et 4 députés à l'Assemblée Législative de la Province de Buenos-Ayres.

Voile él~torales ; 90,000 approximativement, aux élections de cette année.

Congrès ordinaire du Parti ; Tous les deux ans, ordill3:irement au mois d'oc- .tobre.

Comité Central ; Secrétaire général ; Jacinto Oddone.

Secrétariat du Parti; Casa de! Pueblo, Rivadavia aISO, Buenos-Ayres.

Délégué à l'I.D.S. ; 1 membre au Comité Exéeutif qui doit être réélu.

Le Parti Socialiste argentin exerce son action dans un pays surtout agricole, d'environ 3,000,000 de km", faiblement .peuplé, où la grande propriété foncière règne sur d'énormes étendues de sol inculte, où une grande partie de la population est illettrée et où les partis bour- geois, pOlitiquement et moralement, reflètent la mentalité de cette p0.-

pulation. Le pays est divisé en 14 provinces, ayant chacune son pro- pre parlement et son gouvernement provincial Le Parti Socia1iste a des représentants - 4 - dans l'Assemblée provinciale de Buenos- Ayres. C'est dans oette province que se 'IrotllVent ses forces princi- pales.

Aux élections municipales de novembre 1927, dans la prov.ince de Buenos-Ayres, le Parti a remporté plusieurs succès, parmi lesquels nous rappelons celui de Mar -dei Plata, dont la municipalité a été admi- nistrée par des socialistes pendant une dizaine d'années. Au cours de oes élections, le Parti a eu à lutter contre toutes les forces conserv.a-

trices et contre les attaques virulentes de ceux que nous avions expul- sés de nos rangs et qui se sont constitués en {( Parti Socialiste Indé- pendant ». La Ql.mpagne é\ectocale de Mar dei Plata fut san-i parallèle dans l'histoire politique: Plus de 91.1 p.c. des électeurs inscrits don- nèrent leur suffrage. Le Parti Socialiste obtint 2,019 voix contre

1,619 au parti conservateur, réussissant ainsi à garder sa suprématie au gouvernement municipal. En 1926, le Parti avait obtenu 1,700 voix

En avril de l'année cout'ante, eurent lieu des élections municipales dans la province de MendQza ; le Parti obtint 6,437 voix, c'est~à-dire

une augmentation de 100 p.c. sur l'année précédente, parvenant à conquérir la « minorité» dans cinq municipalités (1). '

(1) Le système électoral argentin se base sur des listes; c'est-à-dire chaque électeur écrit sur son bulletin de vote une liste de candidats; il ne connaît aucune représentation proportionnelle, mais il peut tout de même empêcher qu'un parti obtienne tous les mandats. La voie à prendre pour le faire, c'est que l'électeur mette sur sa liste un nombre de candidats inférieur au nombre des candidats devant être élus (en général les deux tiers). C'est ainsi qu'à Buenos_Ayres, où 18 mandats allaient ètre donnés, chaque électeur n'avait droit qu'à 12 noms sur son bulletin de vote, et conformément à celle méthode, aussi les listes établies par les partis ne contiennent que 12 noms. Chaque électeur peut choisir dans les listes existantes les noms qu'il lui pla!t de choi- sir, et ce sont les candidats qui ont obtenu le plus grand nombre de voix aui sont déclarés élus, sur quelQue liste "u'ils se trouvent. Les 12 premiers élus - pour nous en tenir à l'exemple des élections parlementaires de Buenos- Ayres - s'appellent les élus de la " majorité ", et les 6 suivants, ceux de la

" minorité n. Si les électeurs s'en tiennent tant-soit peu aux listes officielles, le parti le plus fort obtient le mandats, le deuxième parti en obtient 6, et tous les autres doivent renoncer à une représentation parlementaire.

IV. 6

(11)

Le 1·' avril eurenl lieu, dans tout le pays, à l'exception d'es terri- toires nationaux, qui ne ,prennent pas ~rt ~ux élections des pouvoirs ex6cutifs et législatifs,les élections ,présldentlelles(t),et dans quelques provinces, ainsi que dans .Ia capitale .f~dérale, les él.ections a~ ~grès

National. Le- Parti SocialIste a partIcIpé aux électIons ,présldentlel1es dans toutes les provinces qui ont eu à élire des représentants cette fois. Le Parti a enregistré une augmentation de ses voix électorales dans les prov'inces de Buenos-Ayres et de Tucuman. A San Juan, le d6veloppement des forces bourgeoises empêcha le triomphe de la mino-

rité des électeurs socialistes pour la Présidenoe et la Vice-Présidence de [a République. Dans la capitale, pour les élections à J'Assemb1ée Nationale, la ({ minorité ), fut disputée entre le Parti Socialiste et le Parti Socialiste Indépendant, celui-ci jouissant de l'app-ui des forces bourgooises et conservatrices, qui votèrent pour ses candidats. Le Pacti Socialiste triompha dans toutes les circonscriptions purement ou- vrières, tandis que les Indépendants ont remporté la victoire dans les secteurs du centre de la ville, dont la population compte surtout des électeurs appartenant aux classes bourgeoises. Dans ces élections (2), les masses prolétariennes ont donné au Parti Socialiste leurs voix s'é- (1) Les élections à la Présidence et à la Vice-Présidence se font en Ar- gentine à peu près suivant le même système QU 'aux Etats~Unis d'Amérique.

Les électeurs des différentes provinces élisent des électeurs secondaires et ceux-ci seulement élisent le Président et le Vice-Président. Ces élections pri- maires SB font aussi d'après la méthode des listes restreintes de candidats. Le Pani Socialisle argentin avait porlé candidat à la Présidence, Mario Bravo, et candidat à la Vice-Présidence, Nicolas Repetfo.

(2) Les députés au Parlement sont élus pour quatre ans, mais tous les deux ans la moitié du Parlement se renouvelle. C'est ainsi Que, pour toute la Ré- publique Argentine, il n 'y avait dans les dernières élections que 80 mandats à occuper, tandis Que les 80 aUlres députés ne seront réélous Qu'en 1930. Des 1,855,106 électeurs argentins, 303,712 proviennent de la capitale. En tout, Ont été déposés 277,401 suHral!.es, dont en moyenne environ 126,500 échurent à la .liste bourgeoise du candidat victorieux à la Présidence, Yrigoyen. et au maXimum, 127,441 voix échurent à Talens. candidat arrivé en tête de liste, d·après ce système de liSles libres. C'est donc à ceue liste ou 'échoient les 12 mandaIS de la " majorité n. Le Parti Socialiste et le Parti Socialiste Indé- pendant se disputaient la " minorité ». A Buenos-Ayres. il se trouva Que les deux partis étaient environ de force égale. Mais pour finir, les Indépendants eurent une avance qui fit tomber dans leurs mains les 6 mandats de la " mi- norité H. Leur liste obtint en moyenne 49,000 voix, au maximum 51,273, Qui échurent à lrarnain. Le .Parti Socialiste obtint en moyenne 44.500 volx, au maximum 45,225, obtenues par Enrique Dickrnann. Pour estimer ces résul- laIS à leur juste valeur, il faut se rappeler qu'en 1924, la liste socialiste avait conquis la e< majorité n, donc 12 mandats. Leur avanoe sur le parti bourgeois le plus fort, les "Yrigoyenisles ", n'était alors Que de 2,000 voix. Aux élec- tions de 1926. ce parti bourgeois l'emporta de nouveau. bien Que les voix socialistes eussent augmenté d'environ 6,000. C'est ainsi que les effectifs socialistes au Parlement, pour ce oui concerne la capitale fédérale, se ba- saient sur La " maJorité " de 1924 et sur la " minorité n de 1926. Aux élec- tions de 1928, de prime abord il n'était pas possible de compter sur la con- quête de la " majorité" par les socialistes. La bourgeoisie s'était ralliée au- tour d'Yrigoyen, qui se présentait à l'élection présidentielle qui aIbit avoir lieu à la même date; en dépit de l'union de toutes les forces socialistes il n'aurait guère été possible de conquérir la cc malorilé " cette fois non pl~s.

Mais la scission du Pani, survenue en 1927, avait pour conséquence iDé1uc- IV. 9

(12)

levant à 45,225. Lors des élections au Sénat, dans La e.apitale, il avait obtenu' la' « min<lrï'té j) (J).

Du 9 au 11 octooce 1927, le Parti a tenu son XIX" Congrès natio- nal, 1e ,premier depuis la scission. Ce fUI un des mieux fréquentés et des plus fertiles qu'enregistrent les annales du Parti, Ce Congrès vota d'importantes .résolutions, qui vont être soumises au vote général des adhérents pour être ajoutées aux statuts du Parti: une résolution con_

state les incompatibilités existant entre les fonctions de memkes du Parlement et de la magistrature el celles de membres du Comité Exécutif ou des Assemb'lées exécutives des té'dérations, et établit

qu~ seulement le tiers des membres -de ces corps pourront être parle_

mentaires ou magistrats; une autre résolution interdit aux affiliés le mariage religieux; une troisième leur interdit de s'occuper profes- sionnellement oU' commercialement de jeux de hasard. Ensuite le Con- grès approuva la plateforme électorale nationale pour 'les élections d'av.ril 1928 et 1'8tifia le programme socialiste d'action municipale.

Depuis le mois d'avril 1927, un projet de nQtre regretté camarade Dr Justo est incorporé aux statuts du Parti, après avoir été ratifié par le vote général. Cet article règle les cotisations des adhérents d'aprà> leur revenu. D'après ce projet, les affiliés qui ont un ,revenu provenant de leur travail supérieur à 3,000 pesos par an, contribueront au fonds de leur section pour 5 centaVOIS pour les premief's 100 pesos e?,cédant cette ,base, et la cotisation augmentera d'un 1/2 centavo pour chaque centaine suivante de pesos. Les revenus provenant de capi- taux ou de rente foncière seront taxés à ·raison de 5 centavos pour la première centaine, en augmentant progressivement d'un 1/2 centavo table que les seuls six mandats de la (f minorité » pouvaient entrer en I1gne de compte.

A Buenos_Ayres même, les deux p.artis socialistes ensemble enregistrent un petit progrès sur les élections de 1926. A cette date-là, le premier candidat socialiste avait obtenu 63,605 sulfrages, sur 195,619 votes donnés, donc 32.5 p.c. Cette fois-ci, le Parti Socialiste a obtenu 16.3 p.c. et les Socialistes Indépendants 18.4 p.c., les deux p.artis ensemble 34.7 p.c. des suffrages déposés.

Avant la scission, l'ancien Parti Socialiste avait 19 députés li la Chambre et 2 au Sénat. A l'heure Qu'il est, les deux p.artis ensemble n'ont plus Que

10 élus à la Chambre et 1 au Sénat.

Lors de la scission, II députés s'étaient ralliés aux " Indépendants ". S restèrent fidèles li l'ancien groupe. Les Indépendants ont maintenu les 6 mandats à Buenos-Ayres (lramain, Bunge, Pinedo, Zaccarini, Giusti et Muzio) ; deux autres mandats (De Tomaso et SpinellO) ne seront réélus Qu'en 1930. Les Indépendants ont perdu leurs 3 mandats dans La province. Le Parti SociaUste a perdu ses 6 anciens mandaIS li Buenos-Ayres. conquis p.ar les bourgeois, Qui, cette fois-ei, avaient la " majorité ". Il n'a donc plus que. deux représentants à la Chambre : Adolfo Dickmann et Nicolas Repetto.

(1) Au Sénat, le Parti Socialiste complait, avant la scission, deux délégués:

le D' Justo et le Dr Mario Bravo. Le décès du chef du Parti Dr Justo, le 8 janvier 1928, rendit nécessaire une élection· complémentai~e li Buenos- Ayres. Le candidat bourgeois Molinari l'emporta' le candidat du Parti Socia- liste, D' Nicolas Repetto, réussit li être deuxiè~e en obtenant 43 342 voix, tandis que

17

candidat des Socialistes Indépendants, le Dr Spinetio, ne fut Que le quatnème, ayant eu seulement 29,409 voix. Au Sénat, il n'y a donc que l'ancien Parti Socialiste qui soit représenté, et ce, par le D" Mario Bravo.

IV. 10

(13)

chaque centaine de pesos de renie supplémentaire. Quand le

~u

annuel net deS deux provenances ne dépasse pas IO.O?O pesos, la f lion sera réduite de 10 p.C. 'p<lur ch.aque personne Lmproouc- . 00 ~ .... égard pour les personnes dont l'adhérent a charge (enfants

live, .-.... . ' rd t)

et fr~res de moins de 18 ans, vieux pa~ent~, mva 1 es, ~~ ..

Les recettes résultant de celte ~ntrtbutL~~ sont ~dmml'Slr~es par les centrales socialistes et sont destinées à 1 instruction et ~ 1 éduca- tion scienlifiques el arlistiqu~s du ,pe~ple, et à ~'autres fins sociales:

Le Parti Socialiste argenun, depUIS ,'exclusIon des membres qUI corrompirent ses doctrines el ses méthodes, entre dans une des meil- leure6 phases de sa. vie interne. Après avoir mené diffés'entes luites successives acharnées oonlTe 1es forces bourgooises, il continue ave<;

un enthousiasme et une ténacité sans ,pareils la noble mission d'édu- quer Je peuple, transformant chaque centra'e socialiste en une école où

lOU8 les soirs affluent de nombreux travailleurs. C'est grâce à cette œuvre patiente et méthodique que nous espérons réaliser à J'avenir les plus grands triomphes qui accélèrent la marche du socialisme vers la réalisation de ses aspirations. 11 vaut la peine de rappeler le fait qu'aujourd'hui le Parti compte plus d'adhérents que le jour où il trouva Je moment venu d'expulser ceux qui, à l'heure qu'il est, se nomment

. tes

socialistes indépendants.

Autres partis ouvriers (1) :

LfI PaNi communiste, qui comptai! un nombre restreint d'adh~rents dans la capitale et quelques affili~ à l 'int~rieur du pays, vient de se 6Cissionner en trois groupes: 10 Le Parti communiste, affili~ à la III- In- ternationale j 2<' le Parti communiste ouvrier, et 3~ le Parti communiste de la r~gion argentine j ce dernier, de réœnte formation, a au Conseil

l~gislatif un con sellier qui représentait le Parti communiste, dont Il a ~t~

exclu. Aux dernières ~lections de Buenos-Ayres. le 'Parti communiste obtint 2,040, le PaNi communiste ouvrier 532, et le Parti communiste de la r~gion argentine 2,082 suffrages. Aucun des trois groupes n'est te-

prteent~

,

au Parlement.

Documentation :

Le Parti Socialiste argentin au Congrès International de Hambourg, Buenos-Ayres, 1923 (en français, allemand, anglais, espagnol). - Pro- cès-verbaux du Parti (en espagnol). - L'Argentine avant la guerre : RappOrt du Parti socialiste de la R~publique Argentine au Congrès So- cialiste International de Vienne 191()-1924. _ Programme d'action so-

cialiste internationale approuvé' par le IV· Congrès extraordinaire du Parti Socialiste, janvier 1921 (en français). - Informations Internatio_

nales: 1. 1., 1926, pp. 182,221 j 1. 1., 1927, pp . .58, 433, S44 j 1. 1., 1928, p. 297. - L. S. Rowe, " The federal system of the Argentine Republlc » (Le sy~tème fédéral de la République Argentine), publié par l'institution Ca~egle, Washington, 1921. Cet ouvrage contient des renseignements préCIeux sur la constitution et la loi électorale en Argentine.

1ft(1) Partido. Soc.ialista Independiente. Fond~ en août 1927. Premier congrès p 28 et ,29 JanvIer 1928 ..

! '

résolut entre autres de demsnder l'adhésion du

P!:

~O.I 1.0.S. Un quotIdIen: " La Libertad ". Buenos-Ayres. Rodriguez IV. Il

(14)

Arménie

Fédération Révolutionnaire Arménienne.

(Daschnaktzoutioun. ) Fondée en 1890.

Adhérents: 59,560 (y compris les adhérents émigrés).

Syndiqués: 40,000 avant l'oc<:upation bolchéviste de 1920.

Jeunesse (organisation des étudiants et des écoliers) : 680.

Organisation des lemmes: 64 groupements ou unions, sous différentes déno- minations, telles que" Armenian Relief Corps li, "Croix Rouge », etc.

Organisations éducatives: Croupes isolés.

Presse du Parti: 5 quotidiens, 6 tri· et bihebdomadaires, 2 revues mensuelles.

Organe central: Droschak, 3, avenue Beau.Séjour, Genève.

Représentation parlementaire: 73 sur 82 en 1920, avant l'occupation.

Voix électorales: 196,000 en 1920.

Congrès ordinaire du Parti: D'après la décision du dernier Congrès, tous les deux ans.

Comité Central: Se compose de 5 membres et de 3 suppléants.

Secrétariat du Parti: A. Isahakiantz, 21, rue Alphonse . .Haussaire, Enghien- les·Bains (Seine-et-Oise), France.

Délégué à 1'1.0.S. : lsahakianz (E.).

Le Parti (( Daschnaktzoutioun 1) est le plus ancien parli politique el en même temps presque la seule organisation révolutionnaire de ce peuple arménien si durement éprouvé. L'histoire des douleurs de ce ·peuple sous le joug IUrc est oonnue. Les massacres sans cesse renouvelés dont il a été victime ont, plus d'une fois, ému le monde civilisé. Leur cruauté s'est accrue pendant la guerre jusqu'à prendre les proportions de la destruction méthodique de tout un peuple.

Les guerres terminées, le peuple arménien put, pendant quelque temps, jouir de la liberté. Il eut sa République indépendante, de 1918 à 1921. La Fédération (( Daschnaktzoutioun )), comme le parti politique le plus fort des masses laborieuses, pOSSédait la majorité incontestée du corps électoral et du Parlement. et ce fut lui qui forma le gouvernement. Mais, à peine avait-il eu le temps de ré- édier un IlQuvel Etat sur les débrÎS laissés par .Ia guerre, qu'une nou- velle servitude s'abattit sur lui. Le pays fut occupé par les troupes russes et leurs alliés kémalistes, et n'a pas cessé de souffrir, depuÎs, sous ce double joug étranger, russe et lurc. Les bolchévistes s'alte·

lèrent aussitôt à la destruction du Parti « Daschnaktzoutioun )); celui- ci fut déclaré hors ta toi, les syndicats et la presse interdits et les chefs emprisonnés.

Le Parti, cependant, loin d'avoir succombé à ces terribles événe·

ments, resta debout, actif et plein d'influence. Il ne songea nullement à abandonner la cause de son peuple, sanctifiée par les fklts de sang qu'il a versés et objet de la sympathie du monde entier. Il continua, dans la mesure de ses forces, à diriger les destinées de la démo- cratie arménienne, de cette démocratie -écrasée "entre le fer et l'en- clume, entre l'oligarchie kémaliste et la Tchéka communiste. Les IV. 12

(15)

douloureuses pertes éprouvées pendant ces sept années d'incessantes guerres, les effroyables saignées pratiquées par. les !urcs ~t. les bolchévistes ont, certes, décimé les rangs d~ Parti, malS celU1-c~ se renouvelle grAce à de nouveaux éléments 10tellectuels et à la Jeu- nesse ouv~ière de la grande nation arménienne épa~pi~lée.

La situation actuelle du Parti peut se résumer a1OS1:

Depuis le Congrès de Marseille, l'Arménie reste toujours divisée entre la Turquie kémaliste el l'U.R.S.S. Ni l'un ni l'autre de ces derniers ne veut retirer ses griffes, pour que la victime puisse recon- quérir son indépendance, qui reste. l'un des facteurs les plus impor- tants de la paix dans le Proche-Onent.

Dans ces conditions, la Fédération Révolutionnaire Arménienne continue sa lutte contre les deux gouvernements, kémaliste et sovié- tique, en poursuivant sans détours sa politique de la réunion des deux parties de l'Arménie et la réalisation de l'indépendance de l'Arménie uniRée.

Les Puissances alliées et associées, qui avaient pris des engage- ments solennels pour la création de cette Arménie unifiée et indé- pendante, ont cru soulager leur conscience en prenant certaines ini- tiatives pour secourir les centaines de milliers de réfugiés armé- niens, disséminés un peu partout. La Société des Nations, de son côté, qui avait inscrit à l'ordre du jour de son Assemblée générale de 1928 l'admission de l'Arménie comme membre de la Société, après avoir assisté en spectateur désintéressé à la lutte inégale que J'Arménie soutenait contre ces deux grands voisins du nord et du sud, et au partage de ses territoires entre la Russie soviétique et la Turquie kémaliste, ne trouvait rien de mieux que d'élaborer un pro- jet, sous la direction du D' Nansen, pour faire rentrer les réfugiés en Arménie soviétique et les y installer.

La Fédération Révolutionnaire Arménienne, qui ne pouvait se tromper sur les buts poursuivis par les Puissances pour confondre les engagements d'une portée essentiellement politique avec des actes de charité publique, tout en restant sur ses positions, et tout en revendiquant les droits de l'Arménie, n'a cependant pas jugé opportun de faire obstacle à la réalisation de ces projets. Le résultat de ces délibérations et de ces projets a été cependant un fiasco complet, le projet de rapatriement des réfugiés arméniens, élaboré par le Dr Nan_

sen, est resté, comme il devait fatalement l'être d'ailleurs, à l'état de projet, el si les réfugiés arrivent petit à petit à s'installer dans divers pays, c'est grâce à leur initiative privée et à leur labeur, plutôt qu'à ,'action bien coordonnée et généreuse des gouvernements respectifs.

En ce qui concerne ['activité proprement dite du Parti (( Dasch- naktzoutioun )l, on peut la partager en deux: activité déployée en Arménie et activité parmi les émigrés à l'étranger.

En Arménie, tout en restant sur ses positions de l'indépendance nationale, la Fédération RéVOlutionnaire Arménienne poursuit en pratique l'œuvre de la reconstitution et de l'union à l'Arménie des provinces et régions qui en ont été arrachées par force et Qui ne IV. 13

(16)

cessent, même sous le régime IYrannique des soviets, à réclamer le droit de s'unir à l'Arménie, selon le principe d'autodétermination des peuples. La Fédération Révolutionnaire poursuit en même temps la politique de parer et d'adoucir les mélaits causés aux masses des travailleurs arméniens par le régime bolchéviste. La propagande active menée dans ce but par le Parti, ainsi que ses critiques contre les bases et les effets de la dictature soviétique trouvent un accueil enlhousiaste parmi le peuple.

Exaspérés par la popularité dont jouit l'activité des CI Oaschnak )1 en Arménie, les bolchévistes continuent avec acharnement leurs per- sécutions contre eux. Le rapport précédent, soumis par le Parti au Congrès de Marseille, fait déjà mention de la première phase de ces persécutions.

Elles se sont poursuivies avec autant d'acharnement en 1926 et particulièrement en 1927, où le C( Oaschnaktzoutioun )1 a vécu une phase de persécutions plus rigoureuses qu'aucune autre depuis 1921.

Sur l'accusation d'avoir fait de la simple propagande ou bien de posséder des publications illégales, la police soviétique a procédé, au printemps et en été de 1927. à des arrestations en masse. L'on estime à 400 le nombre des prisonniers de cette année-là, dans la seule ville d,'Erivan. L'année suivante, la T.chéka changea de méthode <L'opéra-

tion: en place des arrestations en masse, elle inaugura le système d'arrêter chaque jour de petits groupes, qui lurent transportés, sou- vent, à grande distance de leur domicile, jusqu'en Sibérie. A la fin de 1927, il y avait 1,200 prisonniers, en Arménie seulement, sans compter ceux de la Transcaucasie et des districts avoisinants.

L'un des résultats les plus inattendus de ces dernières persécu- tions a été la fuite dans les montagnes d'un grand nombre de pay- sans et d'ouvriers, qui n'ont pas encore regagné leur domicile, de peur d'être arrêtés, et continuent, dispersés ou en groupe, de vivre hors la loi, présentant ainsi un danger permanent de conflit sanglant.

Quant à l'activité du Parti panni les émigrés, elle consiste princi- palement à organiser les masses dispersées de ses nationaux, à élever, dans la mesure du. possible, leur niveau: cultural et à les initier et leur faire adopter les principes sociaux et politiques du Parti.

Il a été amené ainsi à constituer de vastes organisations aux Etats- Unis, en France, dans les Balkans, en Syrie, en Perse et, en général, dans tous les pays ou les débris arméniens ont momentanément pris refuge, en attendant la libération de leur patrie pour réintégrer leur domicile.

La propagande du Parti est particulièrement dirigée vers la jeunesse arménienne et les jeunes orphelins, qui constituent une forte pro- portion du peuple.

L'activité du Parti (C Daschnaktzoutioun Il parmi les femmes armé- niennes est également li souligner. Il a réussi li atteindre ces femmes, élevées plus ou moins à J!ornentale, et à leur inoulquer les principes modernes du mouvement féminin, ce qui constituait une tâche assez ardue. C'est ainsi qu'il a réussi li former un grand nombre d'asso- VI. \4

(17)

dations féminines, qui, sous différentes dénominalions, travaillen!

sous les auspices du Parti.

C'est grâce à cette activité énergique que la ~édération Révolu- tionnaire Arménienne jouil à l'heure actuelle, parmi [es masses armé_

niennes de l'étranger, d'une très grande popularité. Ses organes de presse à eux seuls sont plus nombreux et p~us répan~us que tou~ les autres réunis. Les conférences et les réuntons publiques orgamsées par le Parti sont toujours combles. Lors de toutes les élections poli- tiques ou communales. ce SOn! les candidats du Parti qui viennent toujours en tête de liste.

Tous les efforts des groupements bo[chéviques de l'étranger pour entraver l'action du Parti (( Daschnaktzoutioun )) et nuire à sa popu- larité toujours grandissante, restent sans effet.

Autres partis ouvriers:

Le nombre des adhérents du pani communiste en Arménie, selon les chiffres donnés per les journaux du parti, atteint actuellement 2,500.

Mais La répercussion des dissentiments au sein du parti communiste russe s'est fait sentir plus gravement encore dans les rangs du parti communiste arménien, ce qui p3ralyse le développement ultérieur de ses forces.

Documenta/ion;

L'action du Parti S. R. Arménien dit «Daschnaktzoutioun ", 1914- 1923. Rapport présenté au Congrès international de Hambourg 1923 (en français et en allemand). - Bulletin de 1't.O.S., vol. l, n~ 3. -- Rapport du Congrès de Marseille 1925, pp. 150-152. - « Informations Internatio- nales" 1926, p. 144; 1921, p. 567. - Le Rapport présenté pour le Congrès de Bruxelles.

IV. 15

(18)

Fondé en ! 889.

Autriche

Parti Ouvrier Social·Démocrate.

(Sozialdemokratische Arbeiterpartei.) Adhérents: 669,586, dont 201,063 femmes.

Syndiqués: 756,392, dont 167,919 femmes.

Jeunesses: 28,152.

Organisation des temmes: 201,063.

Organisations éducatives: Centrale d'Education Ouvrière j Association Socia- liste de l'Ecole Libre et des Amis de l'Enfance; Organisation Socialiste des Collégiens et Etudiants; Association Socialiste de Politique Socialiste Universitaire j Union Ouvrière des Abstinents; Chorale Ouvrière;' Union Ouvrière Centrale des Mandolinistes; Ligue Ouvrière de Sport et de Culture Physique (Askô).

Presse du Parti: 6 quotidiens, 17 hebdoll13.daires, 9 revues mensuelles.

Organe centrel: "Arbeiter-Zeitung" (Q.), Vienne V, Rechte Wienzeile 97, Représentation parlementaire: Chambre, 71 sur 165 j Conseil tédéral, 20

sur 50,

Voix électorales: 1,539,635 (42.3 p.c.) au mois d'avril 1927 (représentation proportionnelle, hommes et temmes).

Congrès ordinaire: Annuel, en général au mois de novembre.

Comité Central: Président, Karl Seitz j suppléants: Otto Bauer, Joset Tom- schik j trésorier, W. El1enbogen j secrétaires: Ferdinand Skaret, RobeN Danneberg, Julius Deutsch. Membres: Friedrich Austerlitz, Matthias Eldersch, Anton Hueber, Johann Pôlzer, Adelheid Popp, Karl Renner, Albert Sever, Ludwig Brelschneider, Franz Dornes, Georg Emmerling, Otto Glôckel, Valentino Pilloni, Gabriele Prof t, Paul Richter, Adolf Schiirt, Therese Schlesinger, Paul Speiser, Anton Weber.

Secrétariat du Parti: Vienne V, Rechte Wienzeile 97, Délégués à l'II.O.S.: Bauer (E.B.), Skaret (E.).

Depuis que, sous la direction de la Société des Nations, les finances publiques de l'Autriche furent I( assainies)J, on souffre, dans ce pays, d'une crise économique permanente. Il en est résulté, entre autres, un grossissement formidable de l'armée des chômeurs.

Dans cette situation sans issue, où des milliers de travailleurs n'ont pour toutes reSSGurces, - et depuis des années, - que le Fonds GHidel de chômage, les oppositions de classes s'accentuent.

Et cela d'autant plus que la bGurgeoisie ne cesse de compromettre l'existence de la classe ouvrière en majorant les tarifs douaniers et de porter atteinte à ce qui est le principe même de l'économie autri·

chienne: la protection du locataire. Mentionnons aussi les innGmbra- bles affaires de corruptiQn, qui ont éclaté au sein même des partiS gouvernementaux et qui coûtent, à l'Etat, des sommes formidables.

D'autre part, à mesure que le Parti se développait d'imposante fa- IV. 16

(19)

'II prenaient plus nettement conscience de leur çon, les trava. eurs

force. Le 27 669,586 p aru "" 'S ... ial-Démocrste Autrichien comptaü, le 31 décembre membres. L orgamsatlon , . . lé" ~mtne en comptal "

~g l 003.

A la même date, Vienne seule renfel1m411 387 ,677

adhér~ts

P• 'do"' 259019 hommes et 128.658 femmes. Les orgamsa- au arll, l i o n s " " . , de la ''''''Îal-démocratle embrassent ' . 16.5 dl 9 p.C. e la popu sllOn d l ' l' dld adulte de l'Autriche entière et 29.52 p:c. e Il Pbopudallopn a. uS,e, le vlen , "e A. ' Vienne une personne sur trOIS , , . est mem re u arh oela- Démocrate, et, dans toute 1 Autriche, un~ personne s.ur sept.

A x élections du 24 avril 1927, la soclal-démocralie emporta une ,

,~re

éclatante sur la bourgeoisie autrichienne, de qui les candi-

VICO 'é' l'é

dats, quelles que fussent leurs .nua~ces, s talent. coa I~ s en une liste unique. Celle tactique, avalenHls espéré, étaIt desttnée à leur assurer un surcroît de sièges. En effet, le système électoral autri- chien ne permet pas de faire valoir complèt:~ent ceux-là des suf- frages qui demeurent inemployés, après réparllIlon des mandats, faute d'atteindre au quorum fondamental.

Tout cela n'empêcha pas le Parti Social-Démocrate de conquérir 3 sièges nouveaux (ce qui lui en fait 71), de recueillir 1,539,635 voix, alors qu'aux élections précédentes il n'en avait obtenu que 1,311,870, et de voir ses partisans constituer les 42.3 p.c. et non plus les 39.6 p.c. des votants.

Rien qu'à Vienne, 693,621 suffrages proclamaient le ralliement des 59.87 p.c. du nombre des votants au programme socialiste.

Vienne-la-Rouge, boulevard de la social-démocratie autrichienne et contre qui la réaction avait dirigé son pricipal effort, s'était défendue avec succès.

Le jugement du tribunal dans l'affaire Schattendorf, acquittant des

H combattants du front 1) chrétiens-sociaux qui avaient fusillé un ou- vrier socialiste et un enfant, devait fatalement faire croire à la classe ouvrière que les socialistes, qui constituent plus des deux cinquièmes de la population, sont sans droit dans cette République sortie de leurs mains. Une manifestation populaire, qui se forma spontanément le lendemain de l'arrêt, le 15 juillet 1927, fut dispersée par la force. Il y eut 90 mOrts et 1,000 blessés, tous victimes d'un massacre insensé, imputable à j'impéritie des chefs de la police et à la brutalité de ses agents. Désira", mettre un terme aux combats et faire de la protes- tation ouvrière une démonstration efficace contre le fascisme le Parti décréta d'abord une grève générale de vingt-quatre heures: puis la grève générale des moyens de transports.

Av,:c ensemble et discipline, la classe ouvrière se conforma au mot d ordre de ses hommes de confiance et les tentatives de sabo- tage des communistes ne purent pas l'ent~mer. Sa fermeté mit aussi en échec le fascisme lorsqu'il essaya d'exploiter la situation à son proflt.

Lorsque le Congrès se réunit à Vienne du 29 octobre au 1"' no- vembre 1.927, on put se convainore que' les événements n'avaient ébranlé nI l'organisation matérielle, ni ['idéalisme du Parti.

IV. 17

(20)

Depuis ce 15 juillet, où le gouvernement Seipel trah.it toute la violence de son caractère, l'organisation du Parti a pris un nouvel et 'vi'gourel.W( essor. Certaines oppositions s'y sont manifestées,ayam rapport aux mesures à prendre pour mettre fin, en province, aux menées des gardes fascistes. Elles ont disparu depuis par suite des événements ultérieurs.

·Par ailleurs, toute une série d'élections locales dans des districts de composition sociale diverse avaient clairement montré que la réac.

tion en. avait été rpour sa ,peine toutes les fois qu·'elle avait essayé de tirer pied ou ·aile des événements du 15 ,juillet.

Au cours des annees qui se sont écoulées depuis 1925, le Parti a formulé à nouveau ses principes théoriques et s'est pénétré de l'enseignement de l'après-guerre. Le besoin d'intensifier la propa·

gande socialiste .dans ,le pays plat amena à établir un programme agraire, que le Congrès de Vienne (novembre 1925) approuva una· nimement. Ensuite, te Congrès de Linz (novembre 1926) fixa le pro- gramme général, dans lequel le programme agraire fUI incorporé.

En même temps, se développaient les Institutions socialistes d'édu.

cation ou,vrière. Le couronnement en fut -l'ouverture de l'Uni,versité ouvrière viennoise, installée dans un ci-devant palais des Habsbourg.

Le premier cours y fut inauguré le 18 janvier 1926 et prit fin le 17 juillet de la même année. Depuis, l'on n'a pas cessé d'y donner des cours semestriels. Les élèves des deux sexes SOnt désignés par les syndicats ouvriers à cette école, organisée en internat.

Autres partis ouvriers ..

Parti socialisl& tchécoslovaqu&. (Voir page 20.)

Parti communiste. L'Internationale communiste ne lait pas connaitre le nombre d'adhérents.

Aux élections lég}slatives d'avril 1927, le part! communiste autrichien recueillit 16,119 voix, soit 0.4 p.c. du nombre des suffrages émis, et n'emporta aucun siège. De plus, une scissIon ayant eu lieu, le groupe s6cessionniste, qui, depuis, s'est scindé à son tour, donna pour mot d'ordre de voter pour le Parti Social·Démocrate.

Poale Zion. (Voir Palestine.)

Bib'liographie ..

Procès-verbaux des Congrès (en allemand). - Annuaire 1927 du mouvement ouvrier autrichien (contient aussi les rapports de l'Associa- tion des députés et conseillers fédéraux socialistes). - OUo Bauer:

"Die ôsterreichische Revolution" (La Révolution autrichienne), Vienne 192.3. - Robert Danneberg: 4< Die Entwicklungsmoglichkeiten der 50- zialdemokratie in Oesterreich" (Les PossibiUtés de développement du socialisme en Autriche), Vienne 1924. - Danneberg: "Die Wohlen im ersten Jahrzehnte der Republik" (Les Elections au cours des dix pre-

mières années. de la République), Vienne 1927. - Danneberg: " Die Sozialdemokratische Gemetndeverwaltung in Wien J, (L'Administration socialiste de la municipalité de Vienne), Vienne 1928: cet ouvrage a IV. 18

(21)

paru en traduction anglaise et en traduction française. - Julius Braun- thal; ~, Die Wiener Julitage 1927, Ein Gedenkbuch" (Le Mémorial des lournées viennOi9CS de juillet 1927), Vienne 1927; "Programm und OrganiSation der Deutsehôsterreichischen Sozialdemokratie " (Programme et orpniulion du socialisme en Autriche), Vienne 1927. - Consulter .ussJ )cs ,~Informations Internationales ", en particulier l'année 1927, .ux pages 305 et suiv., 418 et suiv., 495 et suiv., 510 et suiv.

IV. hl

(22)

Autriche

Parti Ouvrier Social-Démocrate TChécoslovaque .

. (Cewkoslov. SOC.-dem. strany dèlnicka v republice Rakouské.)

Fondé en 1876.

Adhérents: 14,200, dont 3,700 femmes.

Syndiqués: Compris dans les chiffres des syndiqués autrichiens.

Jeunesses: 2,825. ,

Organisation des femmes: Voir rapport sur les femmes.

Organisations éducatives: Existent.

Presse du Parti; 1 quotidien, 2 revues mensuelles.

Organe central: "Delnické List y )) (Q.), Margaretenplatz 7, Vienne.

Représentation parlementaire; Aucune; 2 représentcnts du Parti (sur 120) Ont été élus à la Diète (Conseil municipal) de Vienne sur la liste de la social-démocratie autrichienne. f

Voix éloctorales: Comprises dans les voix de la social-démocratie autri- chienne.

Congrès ordinaire du Parti: Tous les deux ans, en général au mois d'avril.

Comité Central: Président: W. Filar; socrétaire: Skrivan; membres: Draho- zal, Kopecka, Skranc, Zednicek, Cicek, Strnad, Adamek, Hajn, Pecho- wà, Kohl.

Secrétariat du Parti: Margaretenplatz 7, Vienne V.

Délégués à l'I.D.S.: A. Wawrousek (E.); suppléant: Anton Machât.

Il existe à Vienne, datant de l'époque de J'ancienne monarchie autrichienne, une minorité tchèque. qui a diminué en nombre depuis qu'est née la République Tchécoslovaque; non seulement, en effet, l'immigration tchèque à Vienne a cessé, mais aussi de nombreux Tchèques ont quit,té le pays. Dans cette minorité, la classe ouvrière forme numériquement la plus grande partie. La classe ouvrière tchè- que à Vienne possède une ancienne et bonne organisation, qui depuis des dizaines d'années travaille, la main dans la main, avec la social- démocratie allemande en Autriche. Le Parti lui-même existe depuis plus de cinquante ans; son. jour.na! « Delnické n, depuis trente-neul ans; en 1925, le « De1nické List y )l a fêté le XXV· anniversaire de sa parution comme quotidien.

Dans toutes les questions politiques, la social-démocratie tchèque en Autriche agit constamment dans le plus étroit accord avec la classe ouvrière a[1emande d'Autriche. A l'occasion des élections au Parle- ment d'avril 1927, la direction du Parti a rédigé un appel. où il est dit notamment:

« Le Parti Social-Démocrate Tchécoslovaque en Autriche, fidèle au devoir international de solidarité des partis ouvriers, s'unit en un front avec [a social-démocratie autrichienne pour Jes élections pré- sentes. Il s'engage à juger toutes choses du point de vue de la classe IV.

(23)

o.,.

tout entière et à défendre par tOus les moyens les intérêts

_~ h O 0 h OO

d elle classe. Le Parti Tchécoslovaque a, sans éSllatlOn, c OISI

é~e~giqUement

sa route,

persu~~é

que? 'est

I~,.

dans [es circonstances économiques, politiques et de 1 instructIOn politique actuelles, la seule

route pratique et fructueuse. l) .

Le Parti, conformément à cette déCISIon, a présenté des candIdats au Landtag de Vienne sur des listes établies en commun avec la social_démocratie autrichienne et a obtenu deux mandats.

Le Parti prêle la plus grande attention aux questions de politique scolaire de la minorité tchèque. Sur les points qui ne mettem pas en jeu le programme du Parti, ce dernier ne rejetle pas la collaboration avec le reste de la minorité tchèque.

Au Congrès du 15 mai 1927, le Parti a rédigé un nouveau pro- gramme. Le rapporteur Sykora déclara que ce programme repose sur les mêmes ,principes que le programme de Linz, de ta social- démocratie autrichienne.

L'organisation du Parti s'est développée, dans la périOde dont traite notre rapport, d'une façon tout li fait satisfaisante. L'organissti,)n des femmes a obtenu en particulier des succès importants.

Ayant constitué le front commun avec la classe ouvrière alle- mande, ta classe ouvrière tchèque d'Autriche combat pour tes tra- vaux de développement de la commune social-démocrate de Vienne et contre le cléricalisme réactionnaire. Des relations intimes unissent le Parti avec le grand parti ouvrier tchécoslovaque de la République Tchécoslovaque, qui est régulièrement représenté aux congrès du parti frère d'Autriche.

Autres partis ouvriers Voir page 16.

Documentation:

Procès-verbaux du Parti (en tchèque). - «Informations Internatio- nales H, en particulier année 1921, p. 256. - Bibliothèque populaire, 16 volumes, Calendrier ouvrier et brochures.

IV. 21

(24)

Fondé en 1885.

Belgique

Parti Ouvrier Belge (P.O.B.) (Belgische Wer.lùiedenpar,tij (B. W .P.) Adhérents: 597,971 (1927), dont 80,000 femmes.

Syndiqués: 514,84J.

Jeunesses: 24,600.

Organisation des femmes: 156,380.

Organisalions éducati~s: Centrale d'Education Ouvrière; Ecole Ouvrière Supérieure.

Presse du Parti: 8 quotidiens, 29 hebdomadaires, 7 bimensuels, 29 men- suels et 7 périodiques.

Organes centraux:

u

Peuple (quotidien), 35, rue des Sables, Br1:IJCellesj De Volksgazet (quotidien), 22, Somersstraat, ,Anvers; Voorult (quo- tidien), Lieven-Dewinnestraat, 27, GGnd.

Représentation parlementaire: Chambre, 78 sur 187; Sénat, 60 sur 153.

Voix électorales." 820,650 voix (39.44 p.c.) en avril 1925 (représentation proportionnelle, suffrage des hommes).

Congrès ordinaire du Pani." Tous les ans, le premier dimanche de juin.

Comité Central (Bureau du Conseil Général: Vandervelde, de Brouckère,

J. Wauters, Bouchery, Delattre, Mm. Spaak, Debunne, Fesler, Van Belle, Balthazar, Vandemeulebroucke; délégués de la Commission Syndicale." Mertens, Solau, Martel; délégués de la Fédération des Coopératives: Derwy, Cnudde, Donnay j délégué de la Fédération des Mutualités: jauniaux; délégué de la Presse socialiste: Eekelers; jo- suppléant et trésorier de 1'1.0.5.

Secrétariat du Parti: Maison du Peuple, rue joseph-Stevens, 17, Bruxelles.

Délégués à 1'1.0.5. : Vandervelde (B.), de Brouckère (E.), Van Roosbroeck, suppléant el trésorier de 1'1.0.5.

La période qui s'eSt éeoulée depuis le Congrès de Marseille comp- tera parmi les plus difficiles que le Parti Ouvrier Belge ait dû tra- verser. A présent que les difficultés sont écartées, l'on peut affirmer que le Parti en est sorti avec une puissance accrue.

En juin 1925, le Parti avait constitué avec les démocrates-chré- tiens un gGuvernement de coalition qui disposait, au Parlement, d'une forte majorité. Le devoir le plus impérieux de ce gouverne- ment était d'assainir les finances publiques. Pour y réussir, il faJlut imposer 11 la nation de nouvelles charges fiscales. Le cabinet de coa- lition tenta de les répartir aussi équilablement que possible. Mais la grande bourgeoisie contrecarra ses efforts et s'acharna de même 11 combattre lOutes les réformes démocratiques envisagées par le gou- vernement démocratique, notamment les réformes militaires. N'étant pas de taille à renverser le gouvernement par les moyens parlemen- taires, elle déchaîna une lutte achamée en dehors du Parlement. En même temps, des groupes fa~istes s'agitèrent; bien que peu nom- breux, ils se démenaient avec violence, forts de l'appui des banqueS, de l'industrie et du haut commerce.

IV. 22

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Le Parti Ouvrier Belge riposta du la~ liu ta~; En ,peu de semaines, des milices rouges 'étaient formées, qUI, I~.l ~al. 192~. défilère~t en masses impressionnantes. Leur apparition dissipa 1 épouvantail fasciste. M 's cela ne suffit pas pour que e \ caplta lsme '\' s avou , • t vamcu. ' Une a:ampagne de presse forcenée semant la panique, une eXcitati,on , essanle de l'étranger contre le gouvernement provoquèrent 1 é·

ono d \ ' d'

chee des négociations entamées en ,v,ue . e la cane USlon un eme runl de stabilisation, le plan de stabilisatIOn échoua et le franc belge :'écroula, menaçant gravement la situatiOn financière et économique du Le pays. gouvernement e ooa illOn d \' 'dé mocrallque tait vamcu ' é" ~ar \ es puissances d'argent et contraint à se démettre.

Le camarade Brunet, président de la Chambre des Représentants, ayant vainement essayé de former un nouveau ministère, un cabinet Jaspar fut constitué le 18 mai 1926, qui comprenait 4 socialistes,

il catholiques et 2 libéraux, dont le financier Francqui. Les socialistes belges furent amenés à parliciper au pouvoir par leur désir de faci- liter la stabilisation de la monnaie belge, de Il sauver le franc )1. Le Gouvernement ne s',assigna 'Pas d'autre tâ<lhe. Il accepta, en. outre, les conditions du Parti Ouvrier, qui exigeait qu'il ne fût pas touché aux assistances sociales existantes, qu'une législation sur les loyers fOt élaborée et que la ratification de la Convention de Washington fût proposée au Parlement.

Dès le 28 juillet, la convention sur les huit heures était ratifiée

sans condition. .

Les résultaIS des élections communales du 10 octobre 192..6 attes- tèrent que·la classe ouvrière avait compris et approuvait la politique du Parti. En dépit d'une situation dont les difficultés pouvaient faire craindre une diminution du nombre des voix socialistes, en dépit aussi de to~tes les manœuvres communistes, le Parti Ouvrier Belge gagna 470 SIèges et vit ainsi se confirmer brillamment sa victoire électorale d'avril 1925.

Un Congrès extraordinaire se réunit à la Notl 1926. Il avait à examiner - la stabilisation légale étant faite - si le Parti devait col.18bor~r davanrage au pouvoir et, dans le cas où la réponse serait alfirmauve. à quelles conditions.

~ Congrès décida de ne pas répondre lui-m!me à la question, maIS de la soumettre. à un référendum.

Le ~crutin fut favorable à la collaboration; 372,758 membres de.

:andalent, ~~ effet, qu'elle continuât, tandis que 171,062 membres rem OPpOslllon. Déjà alors, il était signifié clairement que la trêve des partIS ne pourrait durer que tant que la stabilisation ne serait pas parfaitement assurée.

A~ c0l!rs de l'année 1927, la lutte du Parti Ouvrier pour le servIce Le M" mlrt' d ' 1 aIre e SIX mOIS , OCcupa de plus en plus le premier plan.

l' 100stre de la Défense nationale, sous la pression des chefs de armée, refusa de déposer un projet de loi en ce sens Toutefois enprése nce d e \ a forte campagne menée par le Parti ' Ouvrier, il ,

IV. 23

Viittaukset

LIITTYVÄT TIEDOSTOT

Cette lutte suppose la conquête, sous les drapeaux de la révolution, des plus grandes masses de la classe ouvrière et des paysans des colonies, conquête

13.. rents partis sont capables de dégénérer en&#34;une sorte de diplomatie inter- nationale, et de pousser en - dedans les partis 'socialistes des' nationalités

les universités, comme les écoles paroissiales, comme les écoles primaires d'adultes, étaient, sous le tsar, au service des intérêts des propriétaires et de la

'.. Les travailleurs de tous les pays ont fait pour les luttes de la classe en Grande-Bretagne de grands sacrifices qui, pour des années, ont limité les

Bien entendu, les conditions économiques aussi bien qu'ethnogra- phiques diffèrent beaucoup dans 'un domaine coloni.al aU'SSi vaste que celui de la France,

Le degré de préparation du prolétariat des pays les plus importants, au point de vue de l'économie et de la politique mondiales, à la réalisation de la

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Les socialistes de Russie, d'Angl eterre, de France, d'Allemagne ct d'ailleurs furent tous (à part UIlC petite exception) solidaires dans cette question. Toute