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Emploi et caractéristiques des anglicismes dans la presse française - Le Monde et Madame Figaro

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Academic year: 2022

Jaa "Emploi et caractéristiques des anglicismes dans la presse française - Le Monde et Madame Figaro"

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Iida Tanni

EMPLOI ET CARACTÉRISTIQUES DES ANGLICISMES DANS LA PRESSE FRANÇAISE – LE MONDE ET MADAME FIGARO

Informaatioteknologian ja viestinnän tiedekunta Kandidaatin tutkielma Huhtikuu 2020

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TABLE DES MATIÈRES

1. Introduction ... 1

2. Cas du français ... 2

2.1. Histoire du vocabulaire français ... 2

2.2. Politique linguistique en France ... 3

3. Néologisme ... 4

3.1. Emprunt linguistique ... 4

3.2. Définition d’un anglicisme lexical ... 5

3.3. Typologies des anglicismes ... 6

4. Corpus ... 8

5. Méthode - l’identification et l’analyse... 9

6. Anglicismes dans Le Monde et Madame Figaro ... 11

6.1. Dates et thèmes ... 11

6.2. Parties du discours et types des emprunts ... 14

7.Conclusion ... 17

Bibliographie ... 20

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1. Introduction

La motivation pour cette étude surgit des politiques linguistiques en France et de la lutte contre l’influence étrangère, particulièrement celle de l’anglais. Plusieurs lois et organisations ont été créées pour défendre et enrichir le français. Nous voudrions nous plonger dans ce sujet et découvrir l’usage actuel des anglicismes. Ce genre d’étude ne serait pas la première, mais la langue évolue et nous avons toujours besoin de nouvelles connaissances sur l’état de la langue.

Il s’agit d’une étude empirique basée sur l’usage actuel du français. Nous examinerons les emprunts lexicaux de l’anglais, les anglicismes, dans la presse française. L’objectif sera de les discerner et décrire, qualitativement et quantitativement, aussi d’un point de vue comparatif entre les journaux. Le corpus provient du journal Le Monde et du magazine Madame Figaro, des articles à propos du Brexit qui est un sujet politique actuel. Brexit vient des mots anglais British et exit1, et il signifie le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ce processus, parti de l’été 2016, s’est achevé le 31 janvier 2020, mais la période de transition se déroule jusqu’à la fin de l’année 2020.

Nous nous proposerons de répondre aux questions suivantes : quel genre des anglicismes et combien d’anglicismes existe-t-il au présent dans le langage journalistique ?

Dans les chapitres suivants, notre but sera d’illustrer les facteurs qui caractérisent l’emprunt et l’anglicisme. D’abord, nous placerons l’emprunt dans le domaine de la néologie dont Jean-François Sablayrolles a examiné la typologie. Louis Deroy et Leonard Bloomfield illustrent le phénomène de l’emprunt linguistique. Pour identifier et analyser les données, nous nous appuierons sur les connaissances de Shana Poplack, Lionel Meney et Michael Picone. Au début, nous présenterons un peu de l’histoire du vocabulaire français et de politiques linguistiques en France. À la fin, nous avancerons vers l’analyse et la présentation des résultats qualitatifs et quantitatifs.

1 Oxford English Dictionary,

https://www-oed-com.libproxy.tuni.fi/view/Entry/54763375?redirectedFrom=brexit#eid

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2. Cas du français

Nous présentons tout d’abord une histoire succincte et simplifiée de la formation du vocabulaire français et l’évolution de la politique linguistique en France. En regardant l’histoire, nous remarquons que les emprunts lexicaux des autres langues ne sont pas inconnus en français.

2.1. Histoire du vocabulaire français

Le cadre historique du vocabulaire français a été concrétisé par Olivier Bertrand et son ouvrage Histoire du vocabulaire français (2008). Il explique l’évolution de la langue française du point de vue lexical.

La base du français vient du latin, précisément du latin populaire. Cette forme parlée du peuple se distingue du latin classique, qui restait une langue de l’élite à l’écrit et il ne subissait pas de mêmes changements en contact avec d’autres langues, comme le latin populaire chez le peuple. (Pages 16, 20.) Avant l’occupation de Rome pendant les premiers siècles avant J.-C., un peuple celtique occupait la région de la France actuelle.

Leur langue gauloise s’est assimilée lentement au latin parlé pendant quatre siècles. Le latin restait la langue d’administration. Pourtant, il a pris quelques mots gaulois à l’usage. (Pages 14, 24, 35.) Les invasions germaniques plus fortes entre les Ve et VIe siècles ont introduit une nouvelle influence linguistique en Gaule par les Francs. Les Romains et les Francs ont connus une sorte de cohabitation qui a abouti à une romanisation linguistique et culturelle des Francs. Au fil des années (les Ve- Xe siècles), les Francs ont adopté la culture romaine et le latin. La langue francique a disparu, mais il a donné 700 de mots en français actuel. (Pages 37-40.)

Au fil des années, le français adoptait des mots venus d’ailleurs comme des termes scientifiques de l’arabe (chiffre, alcool), militaires et financiers de l’italien (alerte, banque), de l’espagnol (casque), du néerlandais (amarrer), de la Scandinavie (vague), de l’allemand (aspirin)… etc. (Pages 64, 65, 95-98, 173-177, 185-190, 201- 205, 223). Ces mots empruntés reflètent les cultures et les inventions des pays de la langue source, comme nous verrons dans le chapitre suivant. Quant au vocabulaire issu de l’anglais, les rapports entre des deux langues ne sont pas nouveaux. Le français était la langue du roi et de la cour pendant presque trois siècles en Angleterre après la victoire de Guillaume le Conquérant au XIe siècle. À l’époque, le vocabulaire de l’anglais s’est enrichi par les Français. En revanche, l’influence de l’anglais sur le

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français a commencé le XVIIIe siècle, mais elle a grandi à partir du XIXe et surtout au XXe siècle quand la langue anglaise a commencé la domination de la communication interculturelle. Les thèmes des anglicismes sont divers : voyage, tourisme, commerce, sport, mondain, art culinaire, journalisme et informatique. (Pages 147-162.)

2.2. Politique linguistique en France

En 1539, d’après l’Ordonnance de Villers-Cotterêts, le français a remplacé le latin et il est devenu la langue officielle de la France. Pendant les XVIe et XVIIe siècles on a concentré sur le développement et la pureté de la langue française en faisant des dictionnaires et des normes. (Bertrand 2013 : 89-91, 107, 111.) À cette époque-là se date aussi la création de l’Académie française2 (1634) qui continue toujours sa mission de donner des règles et de rendre pure la langue française. Depuis ces moments, le France a connu aussi d’autres interventions sur l’usage de sa langue. Maintenant, nous présentons quelques-uns de ces dispositifs, concernant l’influence étrangère et l’anglais.

La loi Bas Lauriol en 1975 régulait l’usage du français dans les domaines comme le commerce, le travail et la publicité. Pourtant, elle s’est trouvée inefficace dans la mise en œuvre. Pour combler la lacune, la loi Toubon (Loi N° 94-665 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française) a été promulguée. Son but était de renforcer le statut du français et de garantir l’emploi du français dans les filières du travail, de l’éducation, de la publicité et du commerce, du media et des réunions scientifiques et publications. Dans le cas d’une violation, il serait possible d’obtenir des sanctions pécuniaires. Pour obtenir le but, il fallait enrichir le français en faisant du travail terminologique où les nouveaux termes seraient développés pour être utilisés au lieu de termes étrangers. (Ager 1999 : 114, 135- 142.) La délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGFLFL) veille la politique linguistique du gouvernement. Elle assure le droit au français, développe et enrichit la langue. Elle continue le travail du Haut Comité pour La Défense et l’Expansion de la Langue Française de 1966, commencé par Georges Pompidou et General de Gaule.3

2 Le site internet de l’Académie française. http://www.academie-francaise.fr/linstitution/les-missions 3 Un site du ministère de la Culture, https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Langue-francaise-et- langues-de-France/La-DGLFLF/Qui-sommes-nous,

https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Langue-francaise-et-langues-de-France/La- DGLFLF/Historique

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3. Néologisme

Pour expliquer ce qui est un anglicisme, nous devons commencer par ses hyperonymes néologisme et emprunt. Selon Picone (1996 : 3), un néologisme est une nouvelle création d’un mot, d’une locution, d’un morphème ou d’un sens. L’emprunt est l’une des façons de créer les nouveaux mots, les néologismes. Un anglicisme est donc un élément emprunté issu de l’anglais.

Sablayrolles (1996 : 12, 15) a compilé plusieurs typologies des néologismes, d’où il a créé une typologie des typologies pour clarifier l’offre abondant du sujet.

Parmi les théories, il a trouvé qu’ils incluent souvent au moins une certaine de division en trois : néologie formelle, néologie sémantique et emprunt. Cette typologie tripartite est proposée aussi par Rey (1975 : 68-71). Il parle de néologismes formels, sémantiques et pragmatiques. Les néologismes formels incluent les processus morphologiques (ex.

composition, abréviation) dans lesquels Rey ajoute l’emprunt. Il affirme que tous les néologismes sont sémantiques, mais leur intensité varie. Le néologisme pragmatique est à l’origine de toutes les nouveautés terminologiques, car tous les néologismes viennent de la pratique, de l’usage réel.

3.1. Emprunt linguistique

L’une des définitions d’un emprunt linguistique est quand du matériel lexical passe à une autre langue (Kristiansen et Zenner 2013 : 1). Comme nous avons déjà pu constater, l’emprunt est une formation nouvelle dans la langue.

Les emprunts ne se limitent pas au vocabulaire, donc les éléments linguistiques empruntés peuvent aussi contenir du matériel morphologique, phonétique, sémantique ou syntaxique. Pourtant, les mots lexicaux sont plus faciles à emprunter, commençant par les noms. Deroy et Poplack disent que de nombreuses études ont confirmé qu’après les noms, les plus fréquents sont les adjectifs et les verbes. (Deroy 1956 : Chapitre IV, paragraphe 1; Poplack 1988 : 31.) Les mots lexicaux seront notre intérêt dans cette étude.

Bloomfield (1984 : 444) explique qu’il existe deux domaines où on peut emprunter : dialectes ou autres cultures. Selon lui, « Cultural loans show us what one nation has taught another » (Bloomfield 1984 : 458). Ainsi, l’expansion des mots ne concerne pas seulement le niveau lexical, mais le phénomène montre qu’il existe une expansion des idées et des innovations. Comme nous l’avons déjà montré dans le

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chapitre précèdent, le français a appris d’autres cultures leurs idées. Bloomfield précise que l’emprunt peut se produire aussi dans une communauté bilingue (intimate borrowing). En plus, l’emprunt dialectal a lieu à l’intérieur d’une langue, lorsque des personnes d’âges ou de métiers différents sont en contact. (Bloomfield 1984 : 461, 476.) Néanmoins, les langues en contact ne sont pas toujours des langues voisines. Deroy (1956 : Chapitre VIII) dépeint des circonstances et des domaines par lesquels un emprunt peut entrer dans la langue même si la langue donneuse est lointaine. Il mentionne les guerres, les conquêtes, l’expédition, la colonisation, le commerce et les marins, qui sont peut-être les façons plus traditionnelles. Il réfère aux domaines plus modernes comme la radio, la télévision et le journal, mais tenant compte de l’âge de l’ouvrage de Deroy, il ne mentionne pas l’accès internet. De nos jours, la mondialisation, la mobilité des gens et l’échange libre des idées en ligne, fait qu’il est possible d’être de plus en plus influencé par les autres cultures et langues.

Selon Deroy (1956 : Chapitre VI, paragraphe 2), il existe un certain besoin à l’origine d’un emprunt. La nécessité d’emprunter est une question de jugement de valeur : qu’est-ce qui est nécessaire et qu’est-ce qui ne l’est pas. Si on n’emprunte pas par la nécessité « réelle », parce qu’il n’existe pas un terme pour une nouveauté étrangère, notre motivation peut surgir par exemple du snobisme, de l’admiration, de l’élégance, de la moquerie, de l’euphémisme ou de l’envie à nuancer un sens. Ils sont souvent appelés les emprunts de luxe. (Deroy 1956 : Chapitre VII, paragraphe 4, 5, 6, 11, 18, 33, 39, 45.)

3.2. Définition d’un anglicisme lexical

La définition de Görlach (2003 : 1) propose qu’un anglicisme lexical est un mot ou un idiome dont la forme est identifiable comme venant de l’anglais. Il ajoute qu’il manque dans cette définition les mots assimilés qui ne dévoilent pas leur origine. Toutefois, nous trouvons cette définition insuffisante et voulons une définition plus concrète. En général, il était difficile à trouver une description exhaustive d’un anglicisme.

Pour éclaircir le phénomène, nous avons trouvé outile l’étude de Poplack (2016) qui s’intéresse à l’influence de l’anglais sur le français dans une communauté bilingue au Canada. Dans son étude, elle présente deux types d’emprunts : l’emprunt établi et l’emprunt spontané. Les premiers sont à l’usage large et on peut souvent leur attribuer une date d’attestation, tandis que les derniers sont éventuellement énoncés une

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seule fois par une seule personne. Les emprunts spontanés sont aussi plus facilement identifiés à cause de leur nature inattendue, mais les emprunts établis peuvent passer inaperçus parce qu’ils sont déjà usuels et souvent fortement intégrés à la langue réceptrice. (Poplack 2016 : 380-382 ; 1988 : 30.) En fait, pour qu’une nouvelle création lexicale devienne un mot attesté dans le dictionnaire, elle doit être répétée suffisamment avec le temps dans plusieurs contextes. Au moins, c’est le cas pour l’anglais, selon le dictionnaire de Merriam-Webster4. La classification de Poplack nous montre que l’apparition dans un dictionnaire n’est pas nécessaire pour tous les emprunts. En matière de notre étude cela signifie que nous pouvons garder des termes récents et nouveaux qui ne se trouvent pas dans les dictionnaires.

3.3. Typologies des anglicismes

Meney (1994 : 930-939) propose une catégorisation assez minutieuse des anglicismes qui apparaissent en français du Canada dans lequel l’influence linguistique est plus étendue. Ce classement comprend des anglicismes qui n’apparaissent pas forcément dans le français de France (Meney 1994 : 930). Nous ne considérons pas que c’est un problème dans notre étude, mais, en revanche, cela présente un autre point de vue possible à examiner. Meney propose cette division:

1. Anglicismes de prononciation ou anglicismes phonétiques : la prononciation change avec les mots anglais ou sentis comme anglais.

2. Anglicismes de l’écriture ou de graphie : quand la forme écrite a des traits anglais.

Par exemple : ang. desire- fr. désir – fr. Can. désire

3. Anglicismes de forme ou anglicismes morphologiques : quand des parties du mot ont été changées en formes anglaises. Par exemple marques de nombre ou genre et suffixes.

4. Anglicismes de construction ou anglicismes syntaxiques : l’influence de l’anglais sur la syntaxe française, par exemple calques de parties du discours ou de prépositions.

5. Anglicismes de vocabulaire ou anglicismes lexicaux: l’emprunt d’un terme anglais.

5.1. Emprunts directs : Meney divise les emprunts lexicaux en emprunts directs sans adaptation (mots simples, mots composés, marques déposées) et en

4 https://www.merriam-webster.com/help/faq-words-into-dictionary

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emprunts directs avec adaptation (phonétique et/ou orthographique, et morphologique).

5.2. Anglicismes sémantiques : l’influence anglaise au sens d’un terme français.

Ces cas contiennent :

- Les faux-amis ont écrit de la même manière qu’en anglais, mais le sens n’est pas le même.

- Les mots dont le sens et la forme sont identiques que l’équivalent français/anglais. agenda (ordre du jour)

- Les statalismes sont les mots spécifiques dans un pays. comté (division administrative utilisé au Canada)

- Les mots ressemblants, comme fr. chapitre – ang. chapter.

- Les anglicismes par traduction : un sens ajouté à un terme similaire. fr. arrêt – ang. stop.

5.3. Les calques lexicaux désignent tous les mots composés qui ont été calqués (traduits) de l’anglais (substantivaux, adjectivaux, verbaux, prépositionnels), par exemple premier nom (Adj. +N), faire application (V+N), en accord avec (Prép.

+N +prép.)

6. Les calques idiomatiques ou phraséologiques sont les expressions idiomatiques qui ont été traduites de l’anglais. Par exemple avoir du fun, le chat est sorti du sac.

7. Les anglicismes de culture, l’usage des gestes et les conventions anglais dans la communication, par exemple, croiser les doigts en disant « entre guillemets ».

En revanche, Picone (1996 : 4-7) classifie les anglicismes en français comme ceci : 1. Integral borrowing (emprunt intégral) quand la forme et le sens sont les mêmes qu’en anglais. Par exemple le mot week-end.

2. Semantic borrowing ou semantic calque (calque sémantique) quand le sens d’un mot français est élargi par un nouveau sens qui vient de l’anglais. Par exemple le verbe réaliser signifiait concrétiser, mais le sens nouveau se rendre compte vient de l’anglais

‘to realize’.

3. Structural borrowing ou structural calque (fr. calque structural) est la trace de l’anglais dans la structure française, par exemple dans l’ordre des mots.

4. Pseudo-Anglicism est un mot qui a l’air anglais à cause des éléments anglais, mais qui est une construction française, par exemple tennisman.

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5. Un hybride est le mélange d’éléments français et anglais, par exemple top-niveau.

6. Graphological borrowing (fr. emprunt graphologique) est un symbole d’écriture ou une façon d’écrire caractéristique de l’anglais utilisé en français, par exemple Modern Hôtel sans e à la fin de Modern.

7. Phonological borrowing (fr. emprunt phonologique) est un nouveau phonème introduit en français, par exemple la prononciation du suffixe -ing de l’anglais dans footing est prononcé comme la nasale vélaire [η] qui n’existe pas en français standard.

Les typologies de Meney et Picone nous montrent la même chose que les typologies des néologismes de Sablayrolles : les emprunts peuvent appartenir à plusieurs catégories (Sablayrolles 1996 : 15 ; Meney 1994 : 940 : Picone 1994 : 4-7). Leurs répartitions se basent sur différentes raisons. Celle de Picone considère les types séparément, tandis que Meney présente les emprunts sémantiques et les calques sous le titre anglicismes lexicaux. Ils sont d’accord que l’influence d’une langue étrangère peut être phonétique, sémantique, orthographique, morphologique, structurale ou lexicale. Même si leurs typologies ne sont pas les mêmes concernant les anglicismes lexicaux, ils sont plutôt complémentaires qu’exclusives. Ils parlent des mêmes choses en termes différents en montrant les diverses faces d’un anglicisme. Les différences restent au niveau détaillé.

Par exemple, la notion de calque apparait dans deux sens : traduction et imitation. Il est surprenant que Meney ne mentionne pas les pseudo-anglicismes ou les hybrides, mais peut-être ils ne sont pas si nombreux au Canada qu’en France. Réciproquement, Picone ne parle pas de faux amis.

4. Corpus

Le corpus de ce travail se compose de dix articles dans Le Monde et Madame Figaro en ligne. Ils sont à propos du Brexit d’une période variable. Les articles du Monde ont été publiés entre le 20 décembre 2019 et le 14 janvier 2020, donc sur une période d’un mois. Ceux de Madame Figaro datent dès le 28 mars 2018 jusqu’au 6 décembre 2019.

Cette différence des dates est justifiée par des caractéristiques de deux sources. Le Monde est un journal quotidien qu’il faut mettre à jour et qui produit du nouveau contenu constamment. En revanche, Madame Figaro est un hebdomadaire qui traite des sujets constants, et son but n’est pas d’être actualisé dans le même sens que les quotidiens. Ce magazine ne traite pas souvent les sujets actuels, même politiques.

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Pour pouvoir faire une comparaison fructueuse, nous avons choisi deux journaux qui diffèrent en général de leur contenu, style, orientation politique et lectorat.

Comme le dit son nom, Madame Figaro est un magazine féminin du Figaro. Il a comme public des femmes d’âge mûr et il traite la mode, la beauté, mais aussi la société et le business, tandis que Le Monde est un quotidien de qualité qui informe son lectorat des nouvelles du monde. L’orientation politique du Monde est vers le centre-gauche et celle de Figaro est vers la droite. D’autres critères, et assez signifiants, qui ont influencé le choix, étaient la disponibilité des articles et celle du thème sélectionné. Étant un sujet actuel, le Brexit nous fournit assez de données disponibles. Pourtant, nous avons trouvé, dans le cas du magazine féminin, que le lien au sujet peut être faible. Les articles du Monde parlent du déroulement et des étapes du Brexit, tandis que Madame Figaro aborde le sujet d’un point du vue léger et humain. Elle contient par exemple un article sur la vie de la sœur de Boris Johnson (le premier ministre du Royaume-Uni), et sur l’opposition au Brexit par l’acteur Hugh Grant. Par conséquent, le contenu des articles ne sera pas strictement le même parce qu’il ne s’agit pas de langage à propos du Brexit en particulier. Simplement, il nous fournit un moyen de limiter le corpus autour d’un thème facilement accessible. Aussi, la comparabilité des articles souffrirait si les deux sources consistaient les mêmes textes.

Nous analyserons cinq articles par source à peu près de la même longueur.

Madame Figaro nous a surprise par la longueur des articles que nous avons rendus plus courts aussi parce que leur contenu à propos du Brexit n’est pas toujours pertinent. Le matériau final consiste de 2751 mots du Monde et 2768 de Madame Figaro. Dans ce chiffre ont été compris tous les titres et le texte essentiel, en excluant les légendes et l’information pratique. Par ce corpus, nous obtenons des données sur le langage actuel dans la presse. La comparaison entre un journal et un magazine permettrait de voir aussi s’il existe des différences de langage selon la source.

5. Méthode - l’identification et l’analyse

Cette analyse se base sur un corpus manuellement rassemblé qui montre le langage dans son usage réel dans la presse. La méthode de travail est de lire le corpus en repérant les anglicismes. Pour les identifier, nous avons vérifié tous les mots que nous ne connaissions pas. La forme anglaise nous conduit dans la bonne direction, mais elle nous trompait aussi plusieurs fois. Même si un mot de deux langues se ressemble, son

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origine pourrait venir du latin ainsi que le mot de l’ancien français pouvait cacher la signification qui est venue au français moderne par l’intermédiaire de l’anglais. C’est pourquoi nous avons appris de ne pas compter entièrement sur la forme physique. De cette analyse, nous avons exclu les noms propres, comme les noms des magazines et des partis politiques.

Le Trésor de la Langue Française Informatisé5 (TFLi) était notre source principale pour connaître l’étymologie, la définition, la catégorie grammaticale et la date d’attestation des mots. Il a représenté une source essentielle par son information détaillée. Les sources à qui il fait référence contiennent les dictionnaires et autres études et livres. Presque tous les mots montraient l’année d’attestation dans le dictionnaire de l’Académie française dont les dictionnaires ont apparu à de longs intervalles, mais nous avons essayé à trouver la date plus exacte pour chacun. Parfois, nous hésitions parce que les dates que le TFLi a offertes venaient des sources qui ne satisfaisaient pas nos besoins. Nous cherchions tout d’abord les dates d’attestation aux dictionnaires. Le TFLi est surement fiable, mais si on ne connaissait pas la source et sa signification, nous avons préféré l’information de l’Académie française. Également, trouver la date pour des nouveaux sens s’est avéré difficile. Le TFLi nous a fourni quelquefois le type de l’emprunt, mais généralement nous l’avons nommée nous-même. De plus, le Dictionnaire de l’Académie Francaise et Oxfrod English Dictionary6, ont fonctionné comme sources supplémentaires qui confirmaient et expliquaient l’information du TLFi.

Parfois, l’information ne se trouvait pas dans aucun des dictionnaires. Dans ce cas, le dictionnaire de Wordreference.com7 nous a aidé. Par exemple, il était le seul à identifier le mot topless (MF2) et à vérifier que l’est un anglicisme.

Les entrées sont traitées selon leur contexte. Ça veut dire, qu’un mot ne serait pas forcément un anglicisme dans un autre milieu. Cela concerne plutôt les emprunts sémantiques, par exemple le mot continent (LM5, MF2). Dans son sens général, il veut dire une ‘étendue de terre limitée par un ou plusieurs océans’ ou ‘la terre ferme par rapport une île’. La troisième signification selon le TFLi est ‘l’Europe par rapport à l’Angleterre’. Le contexte de notre corpus nous dirigeons vers la dernière signification et qui est probablement un emprunt à l’anglais selon le TFLi. (TFLi, continent.)

5 http://atilf.atilf.fr/

6 http://www.academie-francaise.fr/ et https://oed.com/

7 https://www.wordreference.com/

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Les découvertes sont d’abord disposées en tableaux selon la source. Nous y avons ajouté la date d’attestation, la fréquence, la typologie et la définition avec l’étymologie selon le dictionnaire. Ensuite, nous avons divisé et fait l’analyse des emprunts en tableaux selon la date d’attestation, le thème, la partie du discours et la type d’anglicisme. Ces caractéristiques ont été choisis parce qu’ils apparaissent aux théories et sont facile à trouver. Les classifications se sont produites assez spontanément. Par exemple, pour les thèmes nous avons trouvé « quotidiens/loisirs », « Brexit »,

« culture », « politique » et « commerce ». Dans les tableaux, les mots se trouvent dans les formes par lesquelles ils apparaissent dans le corpus.

6. Anglicismes dans Le Monde et Madame Figaro

Dans Le Monde, il existait 29 emprunts qui ont été répétés 97 fois au total. Ça fait 3,5 % de la somme totale des mots. Madame Figaro avait 29 emprunts qui ont été répétés 79 fois au total. Ça fait 2,85 % du total des mots. Le mot Brexit tient une partie essentielle dans le lexique, étant répété 57 fois. Le style journalistique explique la répétition. Le contenu dans Le Monde était plus orienté vers le Brexit, donc il est normal qu’il utilise les termes politiques régulièrement. Au contraire, le style de Madame Figaro est plus narratif et il raconte des histoires des personnes qui ne nécessitent pas les termes politiques répétés. L’orientation politique pourrait influencer l’emploi des anglicismes, si on présume que la droite supervise plus le langage et possède une vision puriste, contrairement à la gauche. Les mots communs pour les deux sources sont législatif, continent, voter, Brexit, pro-brexit, travailliste, conservateur, Parlement, Chambre des communes, qui représentent bien le thème des articles.

La suite de l’analyse est divisée en parties pour mieux décrire et comparer les anglicismes trouvés. Nous ferons nos observations par l’intermédiaire des dates d’attestation, des thèmes, des parties du discours et des types des anglicismes.

6.1. Dates et thèmes

Au début, il faut faire observer que les dates d’attestation n’impliquent pas la naissance d’un mot ou d’un sens. L’attestation exige la répétition et l’usage élargi, donc le mot peut être né et utilisé la première fois même des centaines d’années avant de se trouver dans un dictionnaire. Nous pourrions penser que les dates donnent un cadre approximatif de son apparition. La variation entre les dictionnaires et leurs principes

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peuvent aussi avoir un effet sur la vitesse par laquelle l’attestation est vérifiée. Les uns peuvent avoir une attitude plus stricte que les autres.

Dans Le Monde, les thèmes des anglicismes se focalisaient sur la politique et sur les termes du Brexit et la plupart de ces emprunts datent du XVIIe au XIXe siècle.

Les mots de ces thèmes étaient aussi répétés plus que ceux des autres thèmes et aussi par rapport aux termes politiques dans Madame Figaro. En revanche, le lexique de Madame Figaro comprend plus de mots quotidiens et de loisirs et ces thèmes se sont regroupés aux XIXe et XXe siècles.

Tous les emprunts attestés avec la date d’attestation se situent entre les XIVe et XXe siècles. Pourtant, nos données comprennent aussi les emprunts et les néologismes qui viennent des dernières années, comme Maybot (MF4) et Brexit (voir le tableau 2), et qu’ils ne se trouvent pas dans les dictionnaires. Nous interprétons une partie de ceux mots comme emprunts spontanés (Poplack 2016 : 380-382) ou quelque chose entre les deux types (spontané et établi). Nous n’avons pas trouvé les dates pour chambre basse ou Chambre des lords non plus, mais ils s’avèrent de venir de même époque que le mot Chambre des communes (1690). Pour le verbe réaliser, le TFLi ne donnait pas un dictionnaire comme source. En revanche, il a fait référence aux traductions des livres de XIXe siècle qui ont utilisés ce nouveau sens ‘rendre compte’ du verbe. Aussi, thatchérienne manque la date. À cause de l’adaptation française, nous pourrons comprendre qu’il est un emprunt assez établi, mais nous supposons que son emploi est assez marginal.

Nous voyons que c’est parmi ces mots pas attestés qu’il se trouve de la variation de l’intégration textuelle des emprunts. L’exception de cela est speaker qui est un emprunt attesté de longue durée, mais il a été mis entre guillemets. Ces mots contiennent les traitements typographiques, les guillemets et l’italique. En outre de leurs autres emplois et de ce contexte, les guillemets servent à isoler une partie de texte pour montrer qu’elle est étrangère dans la langue, et l’italique indique que l’usage sort de l’ordinaire. Par les guillemets, l’énonciateur peut exprimer l’ironie et se distancier de l’usage pas normatif. (Riegel, Pellat et Rioul 2016 : 157, 158, 169). Cependant, les anglicismes non attestés et pas marqués sont peut-être déjà en usage solide, mais toujours exclus des dictionnaires. Par exemple, nous pensons que les mots à propos du Brexit ont été traités parfois ainsi (comme un emprunt établi) parce qu’ils sont déjà connus pour le public et ils sont les termes spécifiques au sujet. Pourtant, nous doutons qu’ils restent au vocabulaire français dans autres contextes à l’avenir (par exemple

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remainer ou deal). L’usage pas marqué aussi facilite la lisibilité parce que le texte deviendrait chaotique, s’il était plein de mots en italique et entre guillemets. Aussi Humbley (2008 : 86) fait remarquer la possibilité que l’usage des anglicismes dans la presse peut être pour faire attention. Nous observons que quelques nos emprunts ont les caractéristiques d’un emprunt de luxe, qui fonctionne aussi par exemple pour faire moquer ou montrer l’admiration (Deroy 1956 : Chapitre VII, paragraphe 4, 5, 6, 11, 18, 33, 39, 45). Le brother (MF 2) l’est clairement parce qu’il est utilisé dans un sens ironique et il existe déjà frère en français pour signifier la même notion.

Les mots politiques se trouvent plus du XVIe au XVIIe siècle, qui pourrait s’expliquer par l’évolution des sciences (et politique), les reformations politiques et l’estime de la monarchie parlementaire en Angleterre à cette époque-là ainsi que dans les siècles précédents. En général, la diffusion des pensées et le contact des langues sont plus facile dès le XXe siècle avec l’accès internet. C’est pour ça aussi qu’il n’est pas surprenant de trouver des anglicismes de la culture populaire dans notre corpus.

Tableau 1 Les anglicismes avec les dates d'attestation des deux sources, (bleu = Le Monde, rouge= Madame Figaro, violet= les deux)

XIV XV XVI XVII XVIII XIX XX

Fin du XIV siècle, Parlement

1649

« speaker »

1704 Tories

XIX job

XX Internet 1690

Chambre des communes

1740 voter (voter, votant, voté, votait)

XIX plate-forme

XX travailliste

1694

parlementaire, -s adj./n.m.

1740 sterling

1825 rail, -s

XX télé 1694

législatif, -ve

1760 majorité

1835 continent

XX micro (phone) 1798

vote

1846 conservateur

1904 dumping 1878

libre-échange 1930 slogan 1884

interview

1945 happy end 1946 remake 1949 vidéo 1949 strip-tease 1950 (anti-) stress 1952 script

(16)

14

1955 impact

Tableau 2 Les anglicismes sans la date d'attestation (orange = emprunts spontanés)

Quotidien, loisirs Politique Commerce Culture anglais Brexit

topless thatchérienne Brexit

nude Chambre des Lords pro-brexit

« brother » chambre basse remainer

réaliser « Maybot » brexiter

après-Brexit

« Leave »

« no deal »/ no deal anti-brexit

deal

Tableau 3 Thèmes des anglicismes,

(bleu = Le Monde, rouge= Madame Figaro, violet= les deux)

Quotidien, loisirs Politique Commerce Culture anglais Brexit

micro majorité libre-échange continent Brexit

plate-forme législatif, -ve dumping sterling pro-brexit

impact voter remainer

rail, -s vote brexiter

Internet Chambre des

communes

après-Brexit

impact Chambre des

Lords

« Leave »

télé chambre basse « no deal »/ no

deal

anti-stress Parlement anti-brexit

interview conservateur deal

job travailliste

vidéo parlementaire, -s,

adj./n.m.

slogan thatchérienne

réaliser « speaker »

script Tories

happy end « Maybot »

remake topless nude strip-tease

« brother »

6.2. Parties du discours et types des emprunts

Notre étude montre que la plupart des emprunts appartiennent à la partie du discours des noms, ce qui est conforme à l’affirmation de Deroy et de Poplack (Deroy 1956 : Chapitre IV, paragraphes 1-7 ; Poplack 1988 : 31). Ensuite, il vient quelques adjectifs et

(17)

15

verbes. La tendance est la même dans nos données et il n’existe pas de variation notable entre les deux sources.

Nous avons trouvé la typologie de Meney (1994 : 935-936) plus adaptée pour notre corpus. Selon lui, les anglicismes lexicaux contiennent les emprunts directs sans adaptation, les emprunts directs avec adaptation, les anglicismes sémantiques et les calques lexicaux. Nous l’avons préférée, parce qu’il a fait la division entre les emprunts directs sans et avec adaptation, au lieu d’integral borrowing de Picone (1996 : 4-7) qui inclue les deux. Cette division donne plus de variation à l’analyse. La typologie de Picone manque aussi les calques que nous avons trouvés essentiel dans les données. Il nous a paru difficile de distinguer les anglicismes avec adaptation morphologique des hybrides, qui ont des éléments de plusieurs langues. À la fin, nous avons décidé de classifier parlementaire (n.m. LM2, 3, 5 et adj. MF4) et thatchérienne (LM5) sous les emprunts directs avec adaptation. Comme le disent Picone et Meney (1996 : 7 ; 1994 : 940), pas tous les anglicismes ne sont inclus dans une seule catégorie, donc nos résultats peuvent donner d’autres interprétations aussi.

Dans les deux journaux, les emprunts directs sans adaptation sont clairement plus nombreux que les autres types, ayant 12-18 mots, tandis que les emprunts directs avec adaptation, les emprunts sémantiques et les calques incluent 4-7 mots chaque. Le Monde contient moins d’emprunts directs que Madame Figaro, mais plus d’autres emprunts. Le langage et le contenu de Madame Figaro permettent l’usage des mots quotidiens et populaires. Nous voyons que les mots politiques (sauf ceux du Brexit) ont préféré l’emprunt sémantique et le calque alors que les mots populaires et les emprunts spontanés sont les emprunts directs (voir les tableaux 6 et 7).

Ni Meney, ni Picone ne mentionnent de phénomène des allers-retours (Deroy 1956 : Chapitre I, paragraphe 8 et 15). Il n’est pas un type d’anglicisme à proprement parler, mais plutôt il décrit un moyen par lequel l’emprunt est né. Parmi nos anglicismes, nous en avons trouvé quatre : majorité, rail, plate-forme et interview. Ils sont les mots qui sont d’origine française, mais ils sont passés à l’anglais et retournés au français. Les allers-retours sont souvent attrapés de nouvelles significations de l’anglais.

Pour clarifier ces cas, l’OED était un important outil parce qu’il offrait les informations plus exactes de l’histoire des mots anglais.

(18)

16

Tableau 4 Parties du discours dans Le Monde

Nom Adjectif Verbe

1. vote, n.m.

2. rail (rails) n.m.

3. Internet, n.m.

4. dumping, n.m.

5. Brexit, n.m.

6. brexiter, n.m.

7. remainer, n.m.

8. micro, n.m.

9. plate-forme, n.f.

10. majorité, n.f.

11. continent, n.m.

12. Parlement, n.m.

13. travailliste, n.m.f.

14. impact, n.m.

15. libre-échange, n.m.

16. l’après-Brexit, n.m.

17. Chambre des communes, n.f.

18. Chambre des lords, n.f.

19. chambre basse, n.f.

20. conservateur, n.m., et adj.

21. « speaker », n.m.

22. « no deal », n.m.

23. « Leave », n.m.

1. législatif, législative, adj.

2. pro-brexit, adj.

3. (livre) sterling, n.f., adj. inv.

4. parlementaire, adj 5. thatchérienne, adj.

1. voter, (votant, voter), verbe

Tableau 5 Parties du discours dans Madame Figaro

Nom Adjectif Verbe

1. interview, n.f.

2. job, n.m.

3. slogan, n.m.

4. script n.m.

5. strip-tease, n.m.

6. happy end, n.m.

7. remake, n.m.

8. Brexit, n.m.

9. Tories, n.m.

10. télé, n.f.

11. vidéo, n.f.

12. continent, n.m 13. Parlement, n.m.

14. travailliste, n.m.f.

15. parlamentaires n.m.pl.

16. conservateur, n.m. et adj.

17. no deal, n.m.

18. deal, n.m.

19. « brother », n.m.

20. «Maybot», n.f.

21. Chambre des communes, n.f.

1. législatif, -ve, adj.

2. anti-stress, adj.

3. topless, adj.

4. nude, adj 5. pro-brexit, adj.

6. anti-brexit, adj.

1. réaliser, verbe 2. voter (voter,

voté, votait), verbe

(19)

17

Tableau 6 Les types des emprunts dans Le Monde

Emprunt direct sans adaptation

Emprunt direct, avec adaptation

Emprunt sémantique

Calque 1. rail (rails) n.m.

2. Internet, n.m.

3. dumping, n.m.

4. Brexit, n.m.

5. brexiter, n.m.

6. pro-brexit, adj.

7. remainer, n.m.

8. (livre) sterling, n.f., adj. inv.

9. « speaker », n.m.

10. « no deal », n.m.

11. « Leave », n.m.

12. micro, n.m.

1. plate-forme, n.f.

2. voter, verbe 3. parlementaire,

n.m., adj 4. thatchérienne,

adj.

1. majorité, n.f.

2. continent, n.m.

3. Parlement, n.m.

4. travailliste, n.m.f.

5. impact, n.m.

6. vote, n.m.

7. législatif, législative, adj.

1. libre-échange, n.m.

2. l’après-Brexit, n.m.

3. Chambre des communes, n.f.

4. Chambre des lords, n.f.

5. chambre basse, n.f.

6. conservateur, n.m., adj.

Tableau 7 Les types des emprunts dans Madame Figaro

Emprunts direct sans adaptation

Emprunt direct, avec adaptation

Emprunt sémantique

Calque 1. anti-stress, adj.

2. interview, n.f.

3. job, n.m.

4. slogan, n.m.

5. script n.m.

6. topless, adj.

7. nude, adj.

8. strip-tease, n.m.

9. happy end, n.m.

10. remake, n.m.

11. Brexit, n.m.

12. pro-brexit, adj.

13. anti-brexit, adj.

14. Tories, n.m.

15. « brother », n.m.

16. «Maybot», n.f.

17. no deal, n.m.

18. deal, n.m.

1. vidéo, n.f.

2. voter, verbe 3. parlamentaires

n.m.pl.

4. télé, n.f.

1. réaliser, verbe 2. continent,

n.m 3. Parlement,

n.m.

4. travailliste, n.m.f.

5. législatif, - ve, adj.

1. conservateur, n.m. et adj.

2. Chambre des communes, n.f.

7. Conclusion

Le but de ce travail a été de décrire et de découvrir quels types des anglicismes et combien d’anglicismes il se trouve dans la presse française actuelle. Notre corpus s’est composé de cinq articles par source à peu près de la même longueur concernant un sujet politique actuel du Brexit. Les articles sont provenus de deux journaux français, Le Monde et Madame Figaro, qui nous avons offert un point de vue comparatif des données. Pour discerner les caractéristiques des emprunts, nous avons étudié les

(20)

18

généralités des phénomènes qui s’appellent le néologisme et l’emprunt linguistique.

Aussi, nous avons présenté la définition d’un anglicisme ainsi que deux différentes typologies des anglicismes. La division entre l’emprunt spontané et l’emprunt établi nous a aidée à mieux comprendre les degrés d’attestation des anglicismes. Les théories se sont avérées abondantes et elles ont dévoilé des diverses interprétations et des points de vue possibles. Souvent, les emprunts ont été discrets donc leur découvertes était compliquée et exigeait l’attention particulière. Nous avons réussi à faire des observations sur les anglicismes au moyen de quatre caractéristiques qui apparaissaient aux théories : date d’attestation, thème, partie du discours et type d’anglicisme. Elles étaient partiellement superposées, donc nous voyons des rapports entre les quatre dans l’analyse.

L’étude montre que l’âge est en corrélation avec le thème et le degré d’intégration d’un emprunt. Les emprunts attestés dans Le Monde avaient l’âge le plus élevé, tandis que Madame Figaro utilisait les mots les plus jeunes. Les anglicismes apparus dans Le Monde se trouvent plus uniformément dans chaque thème en concentrant sur la politique. Cependant, dans Madame Figaro les anglicismes domine le thème quotidien et loisirs. Nous avons observé que le degré d’intégration et d’attestation se manifestent par la typographie. Les emprunts spontanés et non attestés utilisent les guillemets et l’italique, mais en revanche, les mots du Brexit se sont été intégrés au français souvent même s’ils ne sont pas d’emprunts attestés.

Nous avons trouvé que la majorité des emprunts font partie des catégories de l’emprunt direct avec adaptation et de l’emprunt sémantique. Les calques, les emprunts sémantiques et les emprunts avec adaptations contiennent plus les mots attestés et politiques alors que la formation par l’emprunt direct domine le thème de quotidien et loisirs. En ce qui concerne les parties du discours, ils se sont comportés comme prévu selon la proposition de Deroy et de Poplack (Deroy 1956 : Chapitre IV, paragraphe 1;

Poplack 1988 : 31).

Les journaux montrent un emploi diffèrent des anglicismes quand il s’agissait le thème, l’âge et la répétition des anglicismes. Nous avons trouvé 29 anglicismes dans chaque journal. À cause de la répétition, ils sont couverts 3,5 % des mots dans Le Monde et 2,85 % dans Madame Figaro. Les deux utilisent des emprunts de divers degré et à propos des mêmes thèmes dans une certaine mesure. La variation s’explique par le sujet général des articles et la style des journaux, donc les résultats ne sont pas surprenants. Pourtant, tous les articles se portaient sur un seul sujet défini qui déjà relie

(21)

19

avec l’anglais, la culture anglaise et l’histoire de l’Angleterre. Il serait intéressant d’observer comment les anglicismes sont utilisés dans un contexte qui n’a pas de rapport avec l’anglais.

La motivation originale de l’étude est sortie de la politique linguistique française. Pourtant, l’objectif n’était pas d’examiner profondément les conséquences ou la réussite de ces activités en France. L’analyse sociolinguistique de ce genre offrirait un nouveau domaine de recherche. Des autres points de vue complémentaires à examiner seraient l’analyse du discours du langage de la presse ou des attitudes à l’égard de l’emploi des anglicismes. Ce travail n’aboutit pas aux grandes généralisations, mais il est certain que des anglicismes existent toujours malgré les politiques linguistiques faites contre leur usage.

(22)

20

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